CN 1261, 501725/144900. Altitude: 1039-1041 m.
Date des fouilles: 26.9.-29.10.2012.
Site nouveau.
Fouille de sauvetage non programmée (projet immobilier).

Surface de la fouille: 60 m²; décapage de surface (hors emprise fouille): 200 m². Cimetière. Des travaux de terrassement ont abouti à la découverte d'un cimetière sans doute en fonction dès le Moyen-Age et abandonné au cours du 18 e siècle. En aménageant un talus d'une longueur d'environ 30 m et d'une hauteur comprise entre 1.20 m et 1.80 m, l'excavation a révélé une trentaine de fosses enchevêtrées. Effectuée à la pelle mécanique, l'exploration superficielle d'une partie de la parcelle située en amont a fait apparaître quelque 70 structures supplémentaires et laissé entrevoir l'organisation spatiale de ce secteur du cimetière. D'une manière générale, les tombes sont orientées nord-est/sud-ouest et sont disposées en rangées plus ou moins rectilignes. Seules les structures endommagées par le terrassement ont fait l'objet d'une fouille archéologique. Elles ont d'abord été décapées à la machine jusqu'à l'apparition des premiers ossements, puis dégagées manuellement. Implantées les unes dans les autres, il n'a pas toujours été possible d'en distinguer les limites, ni d'en appréhender la chronologie relative. Certaines fosses comportent des aménagements internes, comme un dispositif d'étayage, une marche facilitant l'accès lors du creusement ou un agencement horizontal de galets semblant sceller et/ou signaler la dépouille. Les tombes renferment un cercueil trapézoïdal ou rectangulaire, constitué de planches assemblées par de nombreux éléments de ferronneries. Vraisemblablement enveloppés dans un linceul, les défunts sont inhumés en position dorsale. Les investigations ont révélé une soixantaine de sépultures à inhumation en place et un grand nombre d'ossements en réduction. Relevons également la forte densité d'occupation du site, la superposition des tombes, la multiplicité des recoupements, ainsi que des décalages par rapport aux alignements relevés en surface. Ces observations suggèrent une utilisation cyclique, voire peut-être familiale des emplacements.

Investigations et documentation: Archeodunum SA, S. Thorimbert et L. Steiner.
Anthropologie: Archeodunum SA, A. Gallay (en cours).
Mobilier archéologique: épingles de linceul (base cuivre, étamée), ferronneries de cercueil, boutons en os, boutons métalliques, monnaies, fragments de textile, céramique.
Prélèvements: bois pour dendrochronologie (en cours).
Datation: historique. 12ᵉ - 18ᵉ siècles.
Archeodunum SA, Gollion, S. Thorimbert.