CN 1185, 570 030/192 380. Altitude 451-453 m.
Date des fouilles: mai-juillet 2000.
Références bibliographiques: Ph. Bridel, Le sanctuaire du Cigognier, Aventicum III, CAR 42. Lausanne 1982; C. Chevalley/J. Morel, BPA 34, 1992, 44-47; J. Morel, BPA 40, 1998, 213-218; C. Chevalley/J. Morel, BPA 42, 2000, à paraître.
Sondages d'évaluation (projet de démolition d'une maison et compléments de mise en valeur du temple du Cigognier). Surface fouillée env. 80 m².
Temple, habitat, sépulture.
La donation d'un particulier à l'Association Pro Aventico de parcelles sises dans l'emprise du sanctuaire du Cigognier a motivé l'établissement d'un premier diagnostic archéologique de leur sous-sol sous la forme de tranchées exploratoires ouvertes à l'arrière de la cella du monument (fig. 14). Malgré un champ d'observation relativement restreint, cette intervention a abouti à l'obtention d'une séquence stratigraphique pertinente tout en livrant de précieuses indications sur l'organisation et l'évolution du secteur concerné.
Les témoignages des premières occupations sont apparus à une profondeur de 2.40 m, au sommet du substrat limoneux: ils se caractérisent, dans la partie nord, par la portion d'un fossé dont le remplissage a livré un rare mobilier susceptible de remonter à la période augustéenne. Le secteur sud a, quant à lui, révélé les restes d'une construction en architecture mixte - pierre, bois et terre. Celle-ci pourrait être contemporaine des vestiges des habitations du 1er s. de notre ère mises en évidence sous le temple. Ces aménagements ont vraisemblablement été démantelés lors de la mise en chantier de l'édifice religieux. Les travaux d'assainissement préalables sont ici marqués par l'implantation d'une canalisation qui va ceindre le podium de la future cella (fig. 14, A). Ces travaux ont dès le début nécessité la création d'un chemin de desserte de ce grand chantier. L'absence de traces de la route censée longer la façade arrière du monument tend à écarter cette hypothèse. Les aires de travail associées à cette première phase de chantier ont livré deux monnaies qui fournissent un terminus post quem de l'époque flavienne pour les travaux préparatoires à l'édification du temple.
Une étape suivante du même chantier a vu la mise en place de remblais de nivellement essentiellement constitués des matériaux limoneux issus de la creuse des tranchées d'implantation des fondations du monument. Le début de la construction de ce dernier est également attesté par les horizons de déchets de taille intercalaires présents à l'intérieur des remblais.
Les sondages d'évaluation ont également révélé les portions de fondations épaisses (0.90-1.10 m) qui appartiennent à un bâtiment longitudinal placé une vingtaine de mètres à l'arrière de la cella du temple et apparemment contemporain de ce dernier (fig. 14, B). L'intégration de ces nouveaux éléments aux données anciennes autorise la restitution d'un agencement à galerie double (portiques ?) se développant sur plus d'une centaine de mètres, vis-à-vis de l'enceinte monumentale de la zone-sanctuaire des temples rond et de la Grange-des-Dîmes (fig. 14, C). Séparé de cette dernière par l'axe routier principal arrivant de la Porte de l'Ouest, ce dispositif particulier possède une largeur hors-tout de quelque 14 m. Il pourrait marquer la limite nord du quartier religieux de la plaine qui, outre l'ensemble monumental que forment le sanctuaire du Cigognier et le théâtre, comprend également les édifices religieux mis au jour en 1998, dans la région du Lavoëx (fig. 14, D).
Les traces d'une occupation romaine tardive, dont la datation reste à préciser, ont été localement observées sous la forme de foyers domestiques (?) aménagés dans un local semi-enterré au pied du bâtiment-galerie longitudinal nord. C'est à l'intérieur de ce dernier qu'ont également été exhumés les restes d'une sépulture (fig. 14, E), laquelle pourrait signaler, soit l'extension de la zone funéraire moyenâgeuse de la Grange-des-Dîmes, soit l'existence d'une seconde nécropole bien distincte.
Parmi les nombreux vestiges architecturaux récoltés dans les niveaux de démolition au voisinage du temple, figure le fragment d'une petite inscription interprétée comme une dédicace en l'honneur de l'un des empereurs de la dynastie des Sévères.
Ces résultats sont d'ores et déjà prometteurs pour la suite des investigations, après la démolition de la maison actuelle qui chevauche le podium de l'édifice.
Investigations et documentation: C. Chevalley, A. Pantet et J.-P. Dal Bianco.
Matériel anthropologique: une tombe d'adulte.
Prélèvements: squelette fragmentaire (anthropologie et C14).
Mobilier archéologique: déposé au MRA. Ensembles MRA: AV 00/10988-11055.
Datation: archéologique; numismatique; épigraphique. 1er-3e s. apr. J.-C., post-romain ?
Fondation Pro Aventico, J. Morel et C. Chevalley.
Avenches VD, Vers le Cigognier
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Détail de la chronique
Commune
Avenches
Canton
VD
Lieu-dit
Vers le Cigognier
Coordonnées
E 2570030, N 1192380
Altitude
451 m
Numéro de site cantonal
--
Numéro d'intervention cantonal
--
Nouveau site
--
Prélèvements
os
Analyses
14C
Institution
--
Date de la découverte
--
Surface (m2)
80 m2
Date de début
mai 2000
Date de fin
juillet 2000
Méthode de datation
14C, numismatique, archéologique
Auteur.e
--
Année de publication
2001
Époques
Empire romain
Type de site
habitat, cultuel/religieux (sanctuaire), funéraire (tombe)
Type d'intervention
fouille (sondage)
Mobilier archéologique
sans mobilier
Os
squelettes humains
Matériel botanique
--
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