CN 1185, 2578561/1184514. Altitude 584 m
Dates des fouilles : mars-novembre 2019.
Références bibliographiques : M. Strub, La ville de Fribourg : introduction, plan de la ville, fortifications, promenades, ponts, fontaines et édifices publics. Les monuments d'art et d'histoire de la Suisse 50, Canton de Fribourg I, 180-186. Bâle 1964 ; G. Bourgarel, Le canton de Fribourg. In : B. Sigel (réd.), Stadt- und Landmauern 2, 118. Zürich 1996 ; G. Bourgarel, La porte de Romont ressuscitée, Pro Fribourg 121, 14-18. Fribourg 1998 ; G. Bourgarel, La porte de Morat, la plus imposante tour de la ville revisitée, CAF 12, 144-149. Fribourg 2010 ; AAS 93, 2010, 272-273.
Suivi de travaux linéaires (installation du chauffage à distance et de la fibre optique). Surface de la fouille env. 1500 m².
Habitat. Fortification.
La tranchée d'introduction du chauffage à distance a débuté 20 m au nord de la porte de Morat, dans l'ancien ravin, et s'est poursuivie, sur une distance de 300 m en direction du sud, à l'intérieur de la ville. L'intra-muros n'a livré que des vestiges ponctuels et des maçonneries d'époque moderne qui témoignent d'un élargissement de la chaussée au 19ᵉ siècle. Le sous-sol a révélé que le banc de molasse sur lequel se dresse l'enceinte de 1410-1411 et la tour-porte achevée en 1416, se poursuit sur 30 m à l'intérieur de la ville.
Plus au sud, ce sont des colluvions, le sédiment fluvio-glaciaire et des remblais sur une couche marécageuse qui constituent le sous-sol. Les remblais attestent des travaux qui ont été faits pour établir une chaussée stable dans la zone marécageuse située 100 m à 250 m de la porte. Plus au sud, seul le substrat fluvio-glaciaire graveleux apparaît.
Les vestiges les plus importants ont été mis au jour à proximité de la tour-porte, de part et d'autre de la muraille, dont l'implantation et le tracé ne doivent rien au hasard. En effet, l'enceinte longe ici le ravin de Montrevers qui était suffisamment large et profond pour assurer la protection des fortifications. De plus, le substrat molassique est quasiment affleurant sur l'arête qui borde le ravin, au sud, offrant ainsi une base stable.
La tour-porte et l'enceinte ont été établies légèrement en retrait de la dépression, laissant une banquette sur laquelle a été érigé un boulevard, dont les vestiges ont été recoupés par la tranchée. Les fondations de son hémicycle sont apparues 1 m sous la chaussée, permettant ainsi de restituer le plan de l'ouvrage dressé en 1482 et démoli en 1888, dont il ne subsiste que le mur oriental, manifestement reconstruit en 1647, simultanément à la muraille à l'est de la porte. Le plan de ce boulevard consiste en un triangle dont la base, côté tour, mesure 25 m et la profondeur 17 m.
La porte est percée dans la face orientale et l'hémicycle est accolé à la face occidentale, dans l'axe du ravin de Montrevers. Son rayon atteint 5,5 m et l'épaisseur des fondations de moellons de molasse 2 m. Ce plan particulier est dû à l'espace restreint devant la tour-porte. Sur le plan défensif, l'hémicycle a été placé dans l'axe du ravin pour permettre des tirs rasant le long de l'enceinte et la porte du boulevard, désaxée par rapport à celle de la tour, pour créer une chicane supplémentaire.
À l'intérieur de l'enceinte, accolé à la muraille et au flanc ouest de la tour, se dressait un corps de garde démoli en 1950, au moment du dédoublement de la chaussée et du percement du mur d'enceinte à côté de la porte. Les seuls vestiges subsistants de ce bâtiment sont les restes d'une cave creusée dans le substrat molassique, couverte d'une voûte en molasse. D'une largeur de 4 m, cette cave est implantée perpendiculairement à l'axe de la chaussée et n'a été que partiellement dégagée. Seules ses parois sud, ouest et nord ont été relevées, mais pas la paroi orientale, hors emprise. Sa longueur, tout au plus de 5,5 m, peut être déduite du plan cadastral de 1878, où la façade orientale du bâtiment se dressait dans l'axe du mur ouest de la tour, directement en bordure de la chaussée. Les maçonneries subsistantes ne recelaient aucun élément datable avec précision mais la présence de fragments de tuiles et briques les font remonter à l'époque moderne. Il n'a donc pas été possible de dire si cette cave appartenait à une phase antérieure à la reconstruction du corps de garde en 1724.
Mobilier archéologique : céramique de poêle.
Datation : historique ; archéologique.
SAEF, G. Bourgarel et A.-L. Pradervand.
Fribourg FR, Porte de Morat, Rue de Morat
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Details of the chronicle
Municipality
Fribourg
Canton
FR
Location
Porte de Morat, Rue de Morat
Coordinates
E 2578561, N 1184514
Elevation
584 m
Site reference number
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Cantonal intervention number
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New site
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Sampling
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analyses
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Institution
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Discovery date
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Surface (m2)
1500 m2
Start date
March 2019
End date
November 2019
Dating method
storico, archaeological
Author
--
Publication year
2020
Period
Middle Ages
Site type
settlement, infrastructure (military_installations )
Type of intervention
construction site supervision
Archaeological finds
ceramic
bones
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Botanical material
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