CN 1184, 554 910/189 020. Altitude 460 m.
Date des fouilles: juin 2007.
Site nouveau.
Analyse programmée (travaux de réfection). Surface de la fouille env. 150 m².
Trouvaille isolée fortuite. Habitat. Fortification.
D'importantes fissures dans les parties inférieures des maçonneries de cette construction quadrangulaire saillante par rapport au front occidental de la Place St-Claude impliquaient d'urgents travaux de réfection.
L'enlèvement des enduits récents a permis de constater qu'il ne subsistait plus qu'un segment de maçonnerie médiévale sur la face nord, près de l'angle formé avec la muraille de la place St-Claude elle-même. On y observe le piédroit en molasse appareillée d'une porte à linteau sur coussinets qui desservait le niveau inférieur, du 14ᵉ s. certainement, car il faut l'associer au réseau de poutres le plus ancien formant le plafond de cet espace, soit des bois abattus en 1311 / 1312 et 1312 / 1313 (Ref. LRD06/R5870 et LRD07/R5928). Cette donnée confirme que l'axe de l'actuelle rue du Château, partant au sud de l'ancienne porte de Chenaux près de la cure et aboutissant au nord au château de Chenaux, était construit côté lac avant le quartier de la Bâtiaz qui le borde à l'est, créé en 1338. La création de cet axe est sans doute antérieure ou au pire contemporaine à la construction du château en 1285-1290.
A l'occasion d'une reprise générale de ses fortifications dans le contexte troublé du début de la Guerre de Trente ans, la ville faisait reconstruire les façades actuelles vers 1619/1620 par les maçons locaux Christe et Guillaume Serniet, sous la direction du maître maçon neuchâtelois David Perrin. Une planchette prise dans un trou de boulin confirme cette datation (bois abattu en 1619). Les murs sont épais de 0.9 m ; leur parement présente un matériau hétéroclite fait de boulets de rivières et de moellons grossièrement équarris de molasse, de tuf et de pierre jaune entre lesquelles s'insèrent de nombreuses tuiles (réparations plus tardives du parement). Les chaînes d'angle sont en grès coquillier de la Molière (certains blocs sont des réemplois). Dans les murs sud et ouest, ce matériau caractérise les six étroites ouvertures (env. 45 × 9 cm) assez frustes qui ont pu jouer le rôle de meurtrières mais étaient surtout dévolues à l'aération et à la surveillance. Elles éclairaient le niveau inférieur ayant appartenu à la ville et abrité jusqu'à la fin du 18ᵉ s. un «corps de garde». L'étage supérieur, ajouré par des baies plus tardives de formes et d'époques diverses, renfermait une habitation privée. Celle-ci est profondément remaniée entre 1666 et 1671 par son propriétaire, Pierre Cantin, homme peu fortuné et guet de la ville. En témoignent les éléments les plus anciens des fenêtres (montants chanfreinés en pierre jaune) et un renforcement du plancher de 1311/13 formé de solives façonnées en 1666/67. Ce sont sans doute ces travaux qui ont conféré à la partie supérieure de la maison la silhouette qu'elle a conservée jusqu'à la fin des années 1940, lorsqu'elle a été augmentée d'un niveau où le bois prédomine et couverte par une toiture à croupes d'après les plans de Maurice Billeter, architecte de Neuchâtel.
Datation: archéologique; dendrochronologique; documentaire (archives de la ville d'Estavayer). Ref. LRD06/R5870; Ref. LRD07/R5928, 1311/12 et 1312/13.
SBC, D. de Raemy; SAEF, G. Bourgarel.
Estavayer-Le-Lac FR, Place St-Claude 13
View the original PDF
Details of the chronicle
Municipality
Estavayer
Canton
FR
Location
Place St-Claude 13
Coordinates
E 2554910, N 1189020
Elevation
460 m
Site reference number
--
Cantonal intervention number
--
New site
Yes
Sampling
--
analyses
dendrochronology
Institution
--
Discovery date
--
Surface (m2)
150 m2
Start date
01 June 2007
End date
30 June 2007
Dating method
dendrochronological, archaeological
Author
--
Publication year
2008
Period
Middle Ages, Early Modern period, Late Modern period
Site type
settlement, infrastructure (military_installations ), isolated find
Type of intervention
accidental find
Archaeological finds
--
bones
--
Botanical material
--
×