CN 1186, 585 560/189940. Altitude 620 m
Date des fouilles: septembre 2012.
Site nouveau.
Références bibliographiques: CAF 13, 2011, 126-171 (avec références antérieures).
Fouille de sauvetage non programmée (construction d'une maison). Surface de la fouille 220 m².
Habitat.

Le projet de construction d'un immeuble d'habitation une centaine de mètres au nord-est des fouilles entreprises en 2004 sur un habitat médiéval (voir CAF 2011) a permis la découverte d'un nouveau site dans la localité de Schmitten. La zone concernée se situe en contrebas de l'éminence de la Schlossmatte. Les sondages préliminaires pratiqués dans l'emprise de la future construction ont révélé des structures excavées présentant un comblement assez charbonneux, mêlé à des galets fragmentés au feu.
L'ouverture d'une surface de fouille de 220 m² a mis en évidence la présence de nombreux trous de poteau massifs, dont l'organisation est difficile à décrypter, mais qui devaient appartenir à une ou plusieurs constructions - datant du haut Moyen-Âge ou du Moyen-Âge - installée(s) sur une surface aplanie partiellement excavée dans la pente. Côté amont, au nord-ouest et au sud-ouest, la zone était bordée de deux fossés perpendiculaires, aux parois obliques et à fond aplati, ayant servi vraisemblablement au drainage du secteur en évacuant les eaux ruisselant de l'amont. Côté aval, au sud-est et au nord-est, aucun aménagement fossoyé n'a été documenté dans l'emprise de la fouille; un sédiment à caractère tourbeux reposant sur les galets du substrat indique la présence de zones humides à proximité. Signalons que les cartes topographiques anciennes attestent l'existence d'un petit cours d'eau, aujourd'hui canalisé, en bordure orientale de la zone fouillée.
Le mobilier prélevé comprend de la céramique d'époque romaine assez érodée, mais aussi des formes plus récentes attribuables avec prudence au (haut) Moyen-Âge; on relève également la présence de récipients en pierre ollaire. Des matériaux de constructions antiques assez érodés, manifestement en position secondaire (fragments de tegulae, imbrices, bloc de mortier au tuileau grossier), permettent de conclure à la présence d'un établissement gallo-romain à proximité du secteur de fouille, mais l'urbanisation importante de la zone, en particulier à l'amont, n'offre toutefois que peu de possibilités de suivi archéologique. Signalons enfin la découverte de plusieurs fragments de céramique protohistorique. Situés à l'interface avec le terrain naturel, ils ne sont liés à aucune structure.

Mobilier archéologique: céramique, pierre ollaire, matériaux de construction divers.
Prélèvements: sédiments, charbons.
Datation: C14; archéologique.
SAEF, H. Vigneau et J. Monnier.