CN 1185, 2572995/1186833. Altitude 648 m. Date de la documentation : 29.4.2015. Site nouveau. Suivi de chantier (gazoduc). Surface de la fouille environ 20 m². Habitat.

Un suivi systématique du creusement de la tranchée destinée à accueillir un gazoduc a permis la découverte de trois structures en creux. Localisé sur la retombée sud-ouest d'une colline qui culmine à 700 m d'altitude, ce nouveau site domine une dépression marécageuse qui se développe environ 300 m en contrebas. C'est en fait dans les profils de la tranchée que les différentes anomalies ont été repérées. Après la documentation de ces dernières en coupe, option fut prise d'opérer une fouille partielle en plan de certaines d'entre elles. Parmi les anomalies clairement individualisées, se trouvent trois structures de combustion à remplissage dense de galets éclatés au feu ('fours polynésiens'). La première d'entre elles est apparue vers 0.85 m de profondeur. Orientée nord-ouest/sud-est et d'une longueur avoisinant 1.80 m, elle s'inscrivait dans une fosse à fond plat d'une largeur nettement supérieure à 0.70 m et de 0.30 m de hauteur. Elle était intégralement comblée de galets quasiment tous fragmentés par le feu dont le calibre oscillait entre 5 et 20 cm et qui reposaient sur un tapis charbonneux de 3 à 4 cm d'épaisseur. Quelques tessons de céramique et des nodules de terre cuite ont également été observés au sein de son remplissage. Les deux autres structures de combustion repérées étaient localisées une vingtaine de mètres en aval de la précédente. Elles présentaient les mêmes caractéristiques générales, à savoir la présence d'une fosse rectangulaire creusée dans le substrat sablo-silteux, orientée nord-ouest/sud-est, mesurant de 1.30 à 1.40 m de longueur et atteignant 0.30 m de profondeur. Leur comblement comportait, au-dessus d'un tapis charbonneux, un ou deux niveaux de galets fragmentés par le feu. La présence de gros tessons de céramique, retrouvés dans la partie supérieure de leur remplissage, mérite également d'être signalée. Sur la base de l'analyse typochronologique du mobilier céramique, ces trois structures peuvent être attribuées à l'âge du Bronze final. Comme l'ont notamment mis en évidence les recherches réalisées dans le cadre de l'autoroute A1 en territoire fribourgeois, les structures de ce type, qui peuvent se déployer en 'batterie' ou en 'chapelet', ont été couramment implantées à la périphérie immédiate des hameaux ou des villages du Bronze final.

Prélèvements : charbon. Autres : tessons de céramique Datation : archéologique. Bronze final. SAEF, H. Vigneau et M. Mauvilly.