CN 1184, 584 390/188 850. Altitude 455 m. Date des fouilles: 10.-15.10.2003. Références bibliographiques: A. Lauper, Petite promenade dans la ville gothique tardif. In: G. Bourgarel, A. Lauper et al., Estavayer-le-Lac, le passé revisité. Pro Fribourg 109, 1995, 9-12. Analyse de bâtiment (transformations). Habitat.
Le Service archéologique et le Service des Biens culturels ont entrepris des investigations dans cet immeuble du rang sud-est de la rue de l'Hôtel-de-Ville, en cours de transformation. Les recherches se sont limitées à l'emprise restreinte des travaux, les maçonneries ayant pu être observées au rez-de-chaussée, dans la pièce orientale, dans la cage d'escalier au premier et dans les combles.
Cette maison à arcades, l'un des deux témoins de ce type qui subsistent dans la rangée orientale de la rue, constitue certainement le plus bel exemple d'Estavayer-le-Lac. Les deux arcades en arc brisé retombent sur des colonnes trapues à base octogonale et chapiteau à larges feuilles aux nervures verticales terminées par des crochets. De telles maisons occupaient aussi la partie amont du rang ouest de la rue, lequel se poursuivait au-delà de la Grand-Rue, sur la place de l'Eglise faisant face à la collégiale St-Laurent et marquant ainsi clairement l'axe principal de la partie la plus ancienne de la ville.
Au-dessus des arcades, les deux étages ont été dotés de nouvelles fenêtres au 18° siècle, alors que le rez-de-chaussée conservait ses percements de la fin du Moyen-Âge. Une porte en arc brisé, entre deux larges baies aux arcs surbaissés, s'ouvrait certainement sur des boutiques qui devaient encadrer le couloir central menant à un escalier à vis en partie hors œuvre de la façade arrière (percements créés simultanément à l'escalier en vis en 1452/1453 ?).
Un important mur de refend coupe le rez-de-chaussée en deux et délimite la cave, implantée côté rue. Il est percé en son centre, dans l'axe de l'ancien couloir, d'une porte dont l'encadrement de molasse taillée à la laye brettelée, renforcé par deux massifs coussinets, révèle l'origine médiévale de la construction. Le mur mitoyen sud présente le même appareil de blocs de molasse taillés à la laye brettelée et la poutraison du premier étage est liée à sa construction (= le mur sud datable de 1452/1453). À l'opposé, le mitoyen nord a été dressé en boulets à la base et en moellons d'une molasse friable, d'origine locale probablement. La poutraison du rez-de-chaussée y a été insérée après construction (= le mur mitoyen nord antérieur à 1402/1403, peut-être contemporain de la façade occidentale à arcades). Cette poutraison est formée de bois abattus en 1402/1403.
L'escalier à vis, les arcades et les percements de la façade sous arcades sont en grès coquillier, sauf la porte centrale qui est en pierre d'Hauterive. La cage d'escalier à vis, la façade arrière et le mur délimitant la pièce ouest sont manifestement le fruit d'une transformation, le mur butant sur le solivage. Cette transformation serait à situer en 1452/1453, année d'abattage des bois formant les solivages du premier et du second étage, alors que les arcades pourraient être liées à la construction des parties les plus anciennes de la maison, soit le mur de refend, le mitoyen nord et la poutraison du rez-de-chaussée. Malheureusement, il n'a pas été possible de faire le lien entre la poutraison du premier étage et les murs côté rue, les lambris masquant complètement ces éléments. Ces lambris sont liés aux transformations du 18° siècle qui ont vu la création d'un nouvel escalier à l'emplacement qu'il occupe encore actuellement au centre de l'immeuble, entraînant une nouvelle distribution des pièces qui a été conservée dans ses grandes lignes jusqu'à aujourd'hui.
Le début du 20° siècle a vu la reconstruction des volées d'escalier dans les étages et la création des premières salles d'eau face à la cage d'escalier et à côté des cuisines donnant sur la cour. Dans les combles, le conduit de cheminée en pierre montre que l'âtre occupait déjà cet emplacement à la fin du Moyen-Âge. Au deuxième étage, contre le mitoyen nord, une seconde cheminée a pris place immédiatement à l'est du canal de celle du premier étage. La base de sa hotte est formée de bois chanfreinés posés en même temps que les solives moulurées du plafond en 1452/1453. On peut regretter que l'immeuble ait été amputé d'une partie de ses combles, d'une pièce au rez-de-chaussée et de sa cave lors des transformations et reconstruction des maisons voisines durant ces quatre dernières décennies.
Prélèvements: prélèvement dendrochronologique, LRD03/ R5487. Datation: archéologique; dendrochronologique. SAEF, G. Bourgarel; SBC, D. de Raemy.
Estavayer-le-Lac FR, rue de l'Hôtel-de-Ville 3
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Detail des Fundberichts
Gemeinde
Estavayer
Kanton
FR
Ort
rue de l'Hôtel-de-Ville 3
Koordinaten
E 2584390, N 1188850
Höhe
455 m
Signatur Fundstelle Kanton
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Signatur Ereignis Kanton
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Neue Fundstelle
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Probenentnahmen
Holz/Holzkohle
Analysen
Dendrochronologie
Institution
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Datum der Fundmeldung
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Oberfläche (m2)
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Datum Beginn
10 Oktober 2003
Datum Ende
15 Oktober 2003
Datierungsmethoden
Dendrochronologisch, Archäologisch
Autor*in
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Publikationsjahr
2004
Epoche
Mittelalter
Art der Fundstelle
Siedlung, Siedlung (einzelnes Bauwerk)
Art der Untersuchung
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Archäologische Funde
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Knochen
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Botanische Funde
Holz/Holzkohle
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