CN 1305, 582 150/115 075. Altitude 487 m.

Dates des fouilles: interventions épisodique 3./4.5., 13.-18.6. et 11./12.7.2007.

Site connu.

Fouille d'urgence non programmée (projet de construction).


Relevés des bords de l'excavation (2000 m²). Fouille en plan 4 m². Sanctuaire?

Un important projet de construction, situé immédiatement à l'extérieur de la zone de protection archéologique de Leytron, a été entrepris malheureusement sans surveillance. Lors de notre arrivée sur le terrain une surface de près de 2000 m² (60 x 30 m) avait déjà été excavée sur une profondeur de plus de 3 m. Les travaux de sauvetage se sont donc limités à la rectification et au relevé des coupes stratigraphiques des bords de l'excavation, ainsi qu'à la fouille à l'emplacement de l'ascenseur (4 m²). Les premiers niveaux d'occupation apparaissent à environ 2 m sous la surface. La séquence archéologique, observée sur une hauteur de plus de 1.50 m (au moins sept niveaux/horizons archéologiques), semble se poursuivre plus profondément. Le premier mètre de cette séquence a été entièrement détruit par la construction, la suite, observée dans la cage d'ascenseur, est encore préservée dans le terrain.

De nombreux aménagements ont été repérés dans les bords de fouille sans plus de précisions planimétriques. Il s'agit pour la plupart de constructions en matériaux légers avec des foyers et sans doute même un four (présence de scories). Un fossé et un mur de pierres sèches ont été dégagés à l'emplacement de la cage d'ascenseur. A cet endroit, plus de 11 monnaies gauloises de type véragre (population autour de Martigny) et 13 asses d'époque julio-claudienne (0-50 apr. J.-C.) ont été découvertes en petits lots. Ces objets attestent d'une fréquentation relativement précoce des lieux, sans doute déjà à la fin du Second âge du Fer. Le mobilier récolté dans les coupes de terrain, en particulier de la céramique du IIIᵉ, voire du IVᵉ s. apr. J.-C., montre que le site a été occupé sur une longue durée.

En l'absence d'observations planimétriques, il est difficile d'interpréter ces aménagements. Néanmoins, il est tentant de les rapprocher des découvertes effectuées sous l'immeuble de l'Ardoisière en 1994 (ASSPA 78, 1995, 216s., Vallesia L, 1995, 361-366), à une centaine de mètres au sud-est du chantier, et interprétées comme un sanctuaire indigène. En effet, la découverte de groupes de monnaies sur un espace restreint peut se concevoir comme des dépôts votifs. Dans ce cas, on serait en présence d'un sanctuaire d'assez grandes dimensions, à l'instar de ceux de Thun-Allmendigen et Studen-Petinesca dans le canton de Berne, ou Faverges en Haute Savoie (F).


Mobilier archéologique: céramiques, métal, faune.

Datation: archéologique. LTD; 1ᵉʳ-IIIᵉ s. apr. J.-C.

Bureau d'archéologie TERA Sàrl, Sion, O. Paccolat.