CN 1223, 536 850/160 000.
Altitude 646 m.
Date des fouilles: 3.8.-18.9.1998.
Références bibliographiques: J. Melet, Les fouilles du Buy, entre Cheseaux et Morrens (Vaud). IAS 1899, 13-20.
Fouille de sauvetage programmée (route d'évitement du village de Cheseaux).
Surface de la fouille env. 1200 m².
Villa (habitat?).

Les sondages mécaniques (tranchées d'environ 18 × 2 m, espacées de 15-20 m) effectués sur le tracé de la route d'évitement avaient pour but de vérifier le plan des constructions dégagées au siècle passé (fig. 27, bâtiment C); ces dernières avaient été identifiées comme les vestiges d'une villa d'après le riche mobilier et les éléments architecturaux mis au jour (mosaïque, peinture murale, sol en opus spicatum, colonne et chapiteau en calcaire, notamment). Les sondages, qui concernaient la partie nord du site seulement, se sont révélés en majorité positifs, mettant en évidence un important réseau de murs. Cependant, suite à une récupération massive des matériaux au fil des ans, les vestiges étaient profondément arasés et il n'en subsistait au mieux que les fondations, voire, dans la plupart des cas, uniquement les tranchées de récupération des murs. Comme les niveaux de sols avaient été arasés, il a été décidé de mettre essentiellement en évidence le tracé des murs afin de proposer un plan précis.
L'orientation divergente de certains murs ainsi que l'utilisation de plusieurs techniques de construction permettent la distinction de deux bâtiments successifs (A et B). Il reste cependant difficile de proposer une relation chronologique entre ces deux constructions, car leurs recoupements n'apparaissaient sur le terrain que sous forme de fossés de récupération. L'un de ces deux édifices (A) - qui correspond plus ou moins à la construction quadrangulaire située au nord du site sur le plan de 1899 - présente la même orientation que le corps de bâtiment principal (C) et peut donc lui être rattaché. En limite orientale de la fouille, les fondations d'un mur d'orientation nord-sud correspondent peut-être au mur de clôture du domaine de la villa. Notons encore l'existence d'un certain nombre d'aménagements, pour la plupart vraisemblablement antérieurs aux deux édifices précités. Tous sont directement implantés dans le terrain naturel; il s'agit de deux fossés, une canalisation, trois empierrements et un trou de poteau. Comme ils ont été repérés de manière très ponctuelle, l'organisation générale et la fonction précise de ces structures, de même que leur contemporanéité, demeurent incertaines. Signalons tout de même la présence d'un fragment de céramique peinte (type Roanne 16) dans le remplissage du trou de poteau, significatif du début de la période augustéenne. Malgré l'aspect partiel des plans dégagés et en dépit des incertitudes chronologiques, l'ensemble de ces découvertes a permis, outre un calage plus précis du plan de 1899, la mise en évidence de plusieurs phases d'occupation importantes.

Faune: à déterminer.
Mobilier archéologique: céramique, architecture (tegulae, imbrex, pilettes circulaires en terre cuite, dallettes de calcaire blanc poli), fer.
Datation: archéologique. 1er-3e s. ap. J.-C.
Archéodunum S.A., Gollion, S. Reymond.