CN 1184, 563 260/191 820. Altitude 440-443 m
Date des fouilles: janvier; juin-novembre 2009. Références bibliographiques: AAS 92, 2009, 313 (avec références antérieures); CAF 11, 2009, 206s. Fouille programmée (fouille-école). Surface totale de la fouille 240 m². Habitat.

Les fouilles 2009, réalisées en deux campagnes, ont porté sur la cour centrale et la cour sud de l'établissement. Dans le premier espace, les aménagements de jardins n'apparaissaient que de manière très fugace; de petites taches circulaires à la hauteur du niveau de circulation sont peut-être les traces d'éléments végétaux. Deux canalisations souterraines ont également été documentées.
Dans la cour sud, les recherches ont mis en évidence un aménagement hydraulique semi-enterré (citerne ?) construit dans le prolongement du «porche» du bâtiment sud. Mal conservée, la structure présentait les restes d'un bassin dont le fond était revêtu de mortier de tuileau. Il ne subsistait qu'une portion de la paroi septentrionale, délimitée par un mur maçonné; le parement interne du mur présentait un doublement d'étanchéification en tuiles prises dans du mortier de tuileau. L'ensemble de la structure reposait sur un radier de piquets en chêne et en aulne, qui ont livré une datation homogène (Réf. LRD09/R6295): pas avant 150 apr J.-C. pour le chêne, automne/hiver 159/160 apr. J.-C. (avec réserves) pour l'aulne. Pour une raison inconnue, la structure a été démantelée et comblée durant l'Antiquité déjà.
Immédiatement à l'ouest de l'ancienne citerne, une vasque rectangulaire en grès coquillier est aménagée à même le sol; ce bassin est parfaitement aligné sur la façade du bâtiment sud, mais sa fonction reste obscure, dans la mesure où il n'est relié à aucune conduite d'amenée d'eau ni à aucune évacuation. Une abondante démolition de tuiles aux alentours suggère qu'il aurait pu être abrité sous une sorte d'avant-toit.
A l'extrémité ouest du secteur est apparue la grande dépression déjà vue en 2008. Sa longueur atteint désormais plus d'une dizaine de mètres, contre une largeur à l'ouverture de quelque 7 m. La dépression, on le sait, a servi de dépotoir tout au long de l'occupation; dans sa partie inférieure, plusieurs éléments en bois (conduits en sapins, piquets et planches) complètent les trouvailles de 2008.
Les traces de l'occupation tardive dans les jardins ont été identifiées à la transition entre les cours centrale et sud; il s'agit de trous de poteaux identiques à ceux repérés plus à l'est en 1999 et qui matérialisent une ou plusieurs constructions légères. Ce secteur occupé tardivement (4ᵉ-5ᵉ s. apr. J.-C. ?) est environné de zones laissées à l'abandon, dans lesquelles se trouve étalée la démolition des édifices. Ces couches ont livré un mobilier relativement abondant, dans lequel figurent quelques objets particuliers, comme une statuette de Vénus en plomb (fig. 30) et une représentation d'Icare en bronze (élément de trépied ou de candélabre ?).
Signalons enfin la présence de mobilier de l'âge du Bronze, retrouvé mêlé au comblement inférieur, d'Époque romaine, d'une seconde dépression mise au jour dans la cour centrale.

Prélèvements: C14, dendrochronologie. Faune: ossements divers. Mobilier archéologique: céramique, fer, bronze, plomb, enduits peints, fragments architecturaux, bois. Datation: archéologique. Age du Bronze; 1ᶱ-4ᵉ / 5ᵉ s. apr. J.-C. Dendrochronologique. NANA moitié du 2ᵉ s. apr. J.-C. SAEF, J. Monnier et H. Vigneau.