CN 1165, 576720 / 198730. Altitude 431 m.
Date des sondages: mai 2006.
Date de la fouille: juin 2006.
Références bibliographiques: ASSPA 86, 2003, 204s.; 87, 2004, 341; CAF 5, 2003, 235s.; C. Wolf/M. Mauvilly, 150 Jahre Ausgrabungen in den Seeufersiedlungen von Muntelier - Der Versuch einer kritischen Synthese. CAF 6, 2004, 102-139; ASSPA 88, 2005, 319s.; CAF 7, 2005, 219.
Fouille de sauvetage programmée (construction de villa).
Surface fouillée env. 25 m².
Habitat lacustre: chemin d'accès.

La construction d'une villa sur une parcelle encore vierge, à l'arrière de la station de Muntelier-Dorfmatte II, a nécessité une nouvelle intervention du SAEF, d'abord sous la forme d'un sondage à la pelle mécanique en mai 2006, puis d'une petite fouille.
Comme nous l'avions pressenti lors du sondage, un ancien chemin, fait de deux rangées parallèles de pilotis, a bien été recoupé. Orienté nord-ouest/sud-est, il est formé de pieux verticaux de petits diamètres et exclusivement circulaires. La distance séparant les deux rangées oscille entre 1.50 et 1.60 m. Les pieux (au nombre de 28), le plus souvent en chêne mais parfois aussi en bois blancs, sont assez lâchement répartis. Ils sont généralement compressés et certains n'étaient plus conservés que sur une quarantaine de centimètres de hauteur.
Le niveau d'apparition des bois, situé autour des 431.50 m, correspond plus ou moins à un niveau organique lessivé et surmonté par un sédiment sableux enrichi en petits galets évoquant la proximité d'une plage. Quelques petits bois couchés, des charbons de bois flottés et de rares galets sont présents au niveau du décapage.
Dans l'état actuel des analyses, la datation de cette structure demeure problématique: quelques rares fragments d'os constituent l'unique matériel archéologique découvert. Sur la base de sa position stratigraphique, nous serions enclin à la faire remonter au Néolithique. Une étude dendrochronologique devrait permettre de régler cette question.
Compte tenu de son orientation et de sa constitution, cet aménagement présente de très fortes analogies avec un autre chemin qui se développe une quarantaine de mètres au sud-ouest. Le principe d'un certain degré de contemporanéité entre les deux structures peut donc être posé. Leur caractère oblique par rapport à la rive du lac, et non pas perpendiculaire comme un troisième chemin qui peut sans conteste être rattaché à la station Auvernier-Cordé de Muntelier-Dorfmatte II, est également source d'interrogation. Leur orientation indiquerait en fait une relation avec les stations du secteur de Platzbünden plutôt qu'avec celle de Dorfmatte II, mais cela reste à démontrer.

Faune: quelques fragments.
Prélèvements: pieux pour dendrochronologie; sédiments pour étude (M. Magny).
Datation: archéologique. Néolithique.
SAEF, M. Mauvilly.