CN 1301, 505 825/121 917. Altitude 431.00-434.15 m.
Date des fouilles: 14.3.-7.11.2011.
Références bibliographiques: J. Terrier/M. Joguin Regelin, Le château de Rouelbeau - une bâtie en bois édifiée au bas Moyen Age dans les environs de Genève. Mittelalter - Moyen Age - Medioevo - Temp medieval 14, 2009, 4, 113-134; AAS 94, 2011, 277s.
Fouille programmée (restauration du château).
Surface de la fouille env. 180 m².
Surface des dégagements env. 880 m².
Château fort.

Dès 2006, la fouille avait mis en évidence une pente s'inclinant vers la stratigraphie principale E-W du chantier qui laissait supposer l'emplacement de la domus plana décrite dans un document de 1339. La suite de la fouille a permis de comprendre comment a été mise en cuure l'édification de ce bâtiment en bois. En effet, au moment du creusement des fossés, une plateforme artificielle a été créée et une vaste dépression fut ménagée en son centre pour la construction de la domus. Au fond de cette fosse, des drains, constitués de petits boulets bien organisés, ont tout d'abord été installés sur le pourtour de l'emplacement du bâtiment. La surface intérieure quant à elle a été comblée de boulets plus gros, laissant penser à un vide-sanitaire installé sous un plancher. Le drain qui longeait la façade sud reçoit le drain de la façade est et se prolonge en direction du fossé oriental. Ces structures sont indispensables à la salubrité de l'habitation compte tenu de la composition très argileuse du terrain entourant cette construction. Hormis ces éléments, peu de témoins de l'architecture de bois correspondant à la maison peuvent être observés dans cet épandage de boulets: seuls quelques trous de poteaux apparaissent au sein de l'empierrement.
Peu avant la construction du château maçonné, une tour imposante est érigée sur l'emplacement de la domus plana à partir du niveau de boulets. La fouille de cette tour, dont les fondations font plus d'1 m d'épaisseur, a permis d'observer les traces d'éléments de bois conservés. Ils appartenaient sans doute à la domus plana dont certaines parties furent intégrées à la nouvelle construction. En effet, les angles de la tour conservent chacun la trace d'une poutre rectangulaire et un nettoyage fin de la façade sud a mis au jour le négatif d'une poutre encastrée dans le parement extérieur. Une stratigraphie N-S empêche d'observer la présence ou non d'un quatrième négatif qui devrait logiquement apparaître sur la même façade. Au fur et à mesure que les fondations de la tour sont érigées, l'espace entre elles et la pente est remblayé avec de l'argile ocre jusqu'à ce que le terrain soit aplani. Des traces de roues de char sont apparues en surface de ce comblement.
En 2012, la campagne de fouilles poursuivra les investigations plus au nord, afin de dégager le plan complet de la tour ainsi que celui de la domus plana.

Mobilier archéologique: carreaux d'arbalète, carreaux de baliste, céramiques, verre, monnaies, clous.
Datation: archéologique. 14° s.
SCA GE, M. Joguin Regelin.