CN 1164, 556 220/201 590. Altitude 450 m.
Date des fouilles: 17.5.-30.6.2011.

Site nouveau. Sondages archéologiques préventifs suivis d'une fouille de sauvetage. Surface sondée env. 10000 m². Surface de la fouille env. 120 m². Habitat? Nécropole.
Dans le cadre de la construction de 27 unités d'habitation, 32 sondages de diagnostic à la pelle mécanique ont été réalisés sur une parcelle d'environ 1 ha; ils ont été suivis d'une fouille extensive ciblée sur deux zones positives. L'une d'entre elles a livré une fosse rectiligne de 4,5 × 1 m, conservée sur 40 cm d'épaisseur et dont les parois sont totalement rougies sous l'action du feu. La cavité est en outre tapissée d'une nappe de charbons de bois surmontée d'un amas de gros blocs, altérés lors d'une combustion intense. Des fragments de récipients en céramique, découverts en surface, permettraient de placer l'utilisation de cette fosse, en tant que four culinaire à pierres de chauffe, durant l'âge du Bronze, voire au début de l'âge du Fer.
À une trentaine de mètres plus au nord, un autre groupe de vestiges, de nature et de périodes distinctes, a été mis au jour. Il s'agit d'un ensemble de sépultures d'époque gallo-romaine (1ᵉʳ-3ᵉ s. apr. J.-C.), dont trois tombes à incinération et six inhumations, concentrées dans une aire restreinte de la parcelle (env. 100 m²). Les trois incinérations sont très mal conservées. Deux d'entre elles ont été fortement endommagées lors des travaux d'entretien de la parcelle, longtemps vouée à la culture de la vigne; la troisième a été en grande partie détruite lors de l'installation de l'une des inhumations.
Outre les restes de crémation (os brûlés et charbons de bois), les fosses contenaient des éléments de parure - perles et épingles - ainsi que de nombreux fragments de vaisselle en céramique, brûlés en accompagnement des défunts sur le bûcher. L'une d'elles comprenait, en outre, une urne en verre brisée.
Contemporaines, voire plus tardives, les tombes à inhumation renfermaient les corps d'adultes allongés sur le dos, dont trois orientés plutôt sud-nord et trois ouest-est. Aucun mobilier d'accompagnement n'y a été relevé, excepté une monnaie en bronze (sesterce du 1ᵉʳ ou du 2ᵉ s. apr. J.-C.?) observée aux pieds de l'un des défunts.
Cette nécropole, aussi modeste soit-elle et dont l'extension vers le nord n'est pas exclue, constituerait le premier véritable témoignage des pratiques funéraires contemporaines de l'occupation de la grande villa de Colombier, localisée à proximité immédiate.

Mobilier archéologique: céramique, métal, verre, os.
Prélèvements: sédiments; ossements humains; charbons de bois pour C14.
OMAN, S. Wüthrich.