CN 1184, 563 260/191 820. Altitude 440-443 m.
Date des fouilles: juillet-septembre 2006.
Références bibliographiques: AF, ChA 1987-1988 (1990), 105-112; 1989 (1992), 136-148; 1993 (1995), 70-72; ASSPA 74, 1991, 277-279; 75, 1992, 227; 83, 2000, 251.
Fouille programmée (fouille-école).
Surface de la fouille 91 m².
Habitat.

Cette fouille-école, programmée sur plusieurs années, regroupe des étudiants du Séminaire de pré-et protohistoire de l'Université de Bâle. Son objectif principal est l'exploration des jardins de la villa et la mise au jour de structures liées à d'éventuels aménagements paysagers avec, en point de mire, une reconstitution muséographique.
Outre deux niveaux de circulation très nets de l'époque gallo-romaine, 90 structures appartenant aux différentes occupations du site ont été documentées. Pour la plupart d'entre elles, il demeure pour l'instant impossible de préciser si elles sont liées à l'aménagement du jardin ou à la construction de la villa proprement dite.
Le premier horizon archéologique apparaît à 1.50 m sous le niveau de sol actuel. Il correspond à un niveau daté du haut Moyen-Age qui ne renfermait aucune structure. Cette couche d'une vingtaine de centimètres d'épaisseur scelle les niveaux romains qui s'accumulent sur 0.60-0.70 m d'épaisseur.
Les premières structures ont été repérées dans la couche de démolition provenant de la phase d'incendie de la villa. Ces remblais très cendreux, apparemment triés et recyclés en vue de la mise en place des niveaux tardifs, contenaient un important mobilier hétérogène. Ils étaient en outre recoupés par cinq fossés parallèles reliés entre eux à la manière de méandres en U, approximativement perpendiculaires au portique, et dont la distance les séparant rappelle le rythme des colonnes de ce dernier.
La couche de remblais, épaisse d'environ 0.25 m, recouvrait un niveau de circulation d'époque romaine, marqué par l'apparition de fosses, trous de poteau, fossés et drainages aux orientations multiples qu'il n'est pour l'instant pas possible de rattacher à l'une ou l'autre phase d'occupation de la villa. La découverte dans ce niveau de frettes en fer trahissant la présence de conduites constituées de tuyaux de bois sertis mérite d'être signalée. Plusieurs alignements de trous de poteau ainsi que deux grandes fosses ovalaires de 2.20 × 0.90 m, profondes d'environ 0.20 m et présentant une orientation similaire, ont également été documentés. Si l'une de ces fosses semble bien avoir servi de dépotoir - un mobilier hétérogène constitué de céramique, de faune, d'éléments métalliques, etc., y a été recueilli - l'autre demeure énigmatique. Elle contenait quelques rares petits tessons de céramique et fragments de faune. Sur son flanc est, elle était bordée d'une rangée d'au moins quinze petits trous de poteau équidistants. Sa bordure ouest, hors emprise, n'a pas été dégagée.
Parmi l'abondant mobilier recueilli lors de la fouille, on mentionnera quinze monnaies dont un denier républicain en argent (56 av. J.-C.), deux as du 2ᵉ s. apr. J.-C. ainsi que des antoniniens (ou imitations) du 3ᵉ s. apr. J.-C. (260-274).
Enfin, nous signalerons la présence, sous les niveaux gallo-romains, de plusieurs tessons de céramique ainsi que d'une fibule serpentiforme S1 (Ha D1/D2) qui confirme une occupation des lieux au Premier âge du Fer.

Faune: ossements divers.
Prélèvements: sédiments pour analyse palynologique.
Mobilier archéologique: céramique, fer, bronze, enduits peints, fragments architecturaux.
Datation: archéologique. HaD; 1ᵉʳ-4ᵉ s. apr. J.-C.; haut Moyen-Âge.
SAEF, S. Menoud, H. Vigneau, J. Monnier et G. Graenert.