CN 1287, 604 310/128 690. Altitude 1283 m. Date des fouilles: 25.6-2.7 et 23.7-9.8.2001 (1ère étape); 16.10-7.12.2001 (2ème étape).

Site nouveau.

Fouille de sauvetage non programmée (projet d'immeuble). Surface prospectée: 350 m². Fouille programmée.
Surface de la fouille env. 150 m². Habitat. Structures domestiques. Tombes (fig. 12).

Notre bureau a été mandaté par le Service des Bâtiments, Monuments et Archéologie du Valais (SBMA) au mois de juin 2001 pour suivre la première tranche de construction d'un projet immobilier comportant quatre bâtiments situé dans un secteur à risque archéologique.
Lors de notre intervention, les travaux d'excavation étaient en cours. Les premières observations ont porté sur la partie nord du chantier où une tranchée provisoire avait été creusée pour détourner les eaux de ruissellement de l'excavation. Le nettoyage des coupes existantes en bordure de la zone excavée a permis de mettre en évidence des niveaux anthropiques (foyers, trous de poteaux). Dans l'un de ces foyers, les fragments d'un petit vase en céramique à pâte claire de la fin de l'âge du Fer ont été découverts.
Dans la partie sud du chantier, les coupes situées en bordure de l'excavation, ont révélé la présence de deux tombes à inhumation. Ces sépultures, en partie détruites par la pelle mécanique, étaient orientées est-ouest. La tombe 1 a livré les restes d'un individu qui reposait en décubitus dorsal, avec la tête à l'est. Le défunt, vraisemblablement un individu de sexe féminin, était inhumé dans un cercueil en bois. Il était accompagné d'un abondant mobilier: un couteau en fer et un vase en céramique indigène près de la tête, une fibule en fer sur l'épaule gauche, un bracelet et quatre bagues en argent aux mains.
De la tombe 2, apparemment placée parallèlement à la première, ne subsistait malheureusement plus que les dernières phalanges des pieds.
À l'issue de cette première reconnaissance, une surface de 330 m², bordant le sud de l'excavation et menacée par de futurs aménagements, a été prospectée. Cette seconde étape a permis d'identifier d'autres fosses de tombes et également des structures (foyers et fosse) correspondant à des occupations antérieures à la nécropole celtique.
Lors du creusement d'une tranchée d'égout à l'est du chantier, deux nouvelles tombes à inhumation ont été mises au jour (tombes 3 et 4). La tombe 3, orientée est-ouest comme les précédentes, renfermait un individu reposant en décubitus dorsal, tête à l'est (le crâne et la partie gauche du torse avaient été arrachés par la pelle mécanique). L'individu n'était accompagné d'aucun mobilier.
La tombe 4, située à proximité et présentant sensiblement la même orientation, a livré les restes d'un individu, certainement féminin, en décubitus dorsal. Le défunt était accompagné d'un abondant mobilier: un vase en céramique indigène près de la tête, une petite fibule en bronze au niveau de l'épaule droite, des bagues en argent et un bracelet en même métal au poignet droit, des anneaux de cheville en bronze à chaque cheville (fig. 12). Le mauvais état de conservation du métal et des os, ainsi que le caractère urgent de la fouille, nous ont contraint à prélever le mobilier dans des blocs de sédiment. Le dégagement en laboratoire et l'étude typologique de ce matériel n'étant pas encore réalisés, il est difficile d'attribuer avec précision ce mobilier; par comparaison avec d'autres sépultures découvertes en Valais, il pourrait dater du Ier siècle avant notre ère (LT D1/LT D2 ou période augustéenne).
A.R.I.A. Investigations archéologiques, Sion.
La fouille de la surface décapée au cours de la première phase des travaux a été confiée au bureau Archeodunum, à Gollion, et placée sous la responsabilité de Caroline Brunetti. Sept tombes à inhumation supplémentaires de la fin du Second Age du Fer ont ainsi été dégagées par décapages successifs, tout en ménageant une coupe stratigraphique. Elles étaient orientées est-ouest, la tête à l'est, le squelette en décubitus dorsal. On note deux cas de recoupement, l'un accompagné du pillage de l'ancienne sépulture. Pour la plupart, ces tombes étaient en tronc d'arbre évidé mais la présence d'un coffre en bois est aussi attestée. Elles ne contenaient que peu, voire aucun mobilier funéraire (on recense une perle en verre bleu, deux fibules en fer et deux autres objets en fer, indéterminés). L'inspection des vestiges d'habitat, très ténus, d'époque antérieure à la nécropole, n'a pas permis d'en préciser ni l'organisation spatiale, ni la datation, faute de mobilier. ORA VS, Martigny.

Matériel anthropologique: restes de onze squelettes. Faune: présente. Prélèvements: sédiments, charbon de bois (C14), éléments organiques (textiles, bois ...). Mobilier archéologique: métal, céramique, verre. Datation: archéologique. Âge du Bronze ? La Tène D.