CN 1242, 2527860 / 1151200. Altitude entre 372 et 374 m. Dates des fouilles: 20.5.-1.6.2015, compléments ponctuels les 19 et 26.6.2015. Références bibliographiques: P. Bissegger, La Ville de Morges. Les Monuments d'Art et d'Histoire du canton de Vaud V, 316. Bâle 1998. Fouille de sauvetage programmée (travaux de rénovation). Surface de la fouille 125 m² Habitat.

Les travaux de rénovation des bâtiments nᵒ 51 et 53 de la Rue Louis de Savoie à Morges ont nécessité un abaissement généralisé d'environ 0.5 m du sol des rez-de-chaussée (fig. 61). Ces aménagements s'inscrivant dans le parcellaire urbain médiéval, des sondages de diagnostic ont été réalisés par l'Archéologie cantonale. Cette intervention préliminaire ayant révélé de nombreux vestiges, un mandat de surveillance et de documentation archéologique a été attribué au bureau Archéotech SA. L'ensemble de la surface du nᵒ 51 présentait des structures anciennes dans l'emprise des terrassements, tandis qu'au nᵒ 53 les vestiges se trouvaient plus profondément enfouis et n'ont été que ponctuellement observés. Cette intervention s'est concentrée sur les travaux de terrassement et seules les fondations des murs conservés en élévation ont été étudiées.
Des murs de partitions intérieures et des sols des états antérieurs des bâtiments actuels ont été mis au jour. Certains d'entre eux correspondent aux aménagements observés sur les levés cadastraux de la première moitié du 18ᵉ siècle (Charbonnier/Tissot, Plans de la Ville et Territoire de Morges, 1737. Archives cantonaux vaudoises, GB175 b). Le tracé d'un passage médian, traversant l'ensemble du bâtiment de la rue aux jardins au rez-de-chaussée de la parcelle 51, persiste ainsi dans l'organisation de l'espace inférieur jusque dans les derniers états de la maison. Des déplacements de limites parcellaires ou des reprises importantes des murs entre les nᵒs 49-51 et 53-55 ont été mis en évidence. Le recul des façades sur rue, lors de travaux d'élargissement des voiries au 19ᵉ s., était également visible.
Des aménagements plus anciens ont aussi été ponctuellement observés. Deux états de constructions sur poteaux ainsi que des fosses ont été documentés dans l'excavation plus profonde pour la future cage d'ascenseur. Ces vestiges implantés directement dans des niveaux d'alluvions pourraient correspondre à des aménagements médiévaux antérieurs à l'édification de bâtiments maçonnés sur ces parcelles.

Mobilier archéologique: céramique, terre cuite architecturale, verre, bloc architectural. Faune: pas encore analysée. Datation: archéologique. Moyen-Age; Temps modernes. Archéotech SA, Epalinges, R. Andenmatten, F. Carrard et Y. Bourqui.