CN 1225, 570 913/163 363. Altitude 760 m
Date des fouilles : mars-novembre 2013.
Références bibliographiques : D. Buchs, La poterie en Gruyère. Keramik-Freunde der Schweiz, Bulletin 26, 1984, 5-9 ; D. Buchs (dir.) L'incendie de Bulle en 1805 : Ville détruite, ville reconstruite, Bulle 2005 ; R. Fliickiger, Mittelalterliche Gründungsstädte zwischen Freiburg und Greyerz. Freiburger Geschichtsblätter 63, 1983/84, 131-148 ; CAF 10, 2008, 240 ; AAS 91, 2008, 242 ; G. Bourgarel, Bulle : origines et développement. Bulle/Poterne. Les productions de l'atelier de la Poterne à Bulle. In : D. Bugnon/G. Gracnert/M.-F. Meylan Krause et al. (éd.) Découvertes archéologiques en Gruyère. Quarante mille ans sous la terre 100-101.112-113.114-115. Fribourg 2009 ; D. Heinzelmann, Erste Ausgrabungen in der Pfarrkirche St-Pierre-aux-Liens in Bulle. CAF 11, 2009, 186-205.
Fouille de sauvetage programmée (projet de construction). Surface de la fouille 640 m² sur 1400 m².
Habitat. Fortification.
Les fouilles de la rue de la Poterne ont été entreprises dans le cadre de l'élaboration d'un plan d'aménagement de détail qui vise notamment à assurer la mise en valeur et la conservation du seul tronçon d'enceinte encore visible à Bulle. La campagne de 2013 (fig. 37) s'est concentrée au sud de la muraille, dans l'intra-muros, et se poursuivra en 2014 par la partie nord.
Située au pied de l'église attestée dès le milieu du 9e siècle par les sources historiques et des fouilles partielles, le site de la Poterne n'a pas apporté de nouvel élément concernant les origines de Bulle. On sait qu'un noyau pré-urbain s'est développé autour de l'église et qu'il disposait des droits de tenir marché, ce qui indique clairement que Bulle tenait le rôle de centre régional déjà avant la création de l'actuelle vieille ville sous l'épiscopat de Guillaume de Champvent (1273-1301) ; appelé « vieux castrum » dans des documents de 1336/1337 et 1438, il était encore perceptible dans le parcellaire avant la reconstruction de la ville suite à l'incendie de 1805. Le site de la Poterne se trouve en bordure de ce vieux castrum, d'où son intérêt pour la compréhension du développement de la ville.
Quelques tessons protohistoriques ainsi qu'une monnaie de Claude II le Gothique (268-269) et des fragments de tegulae et de tubuli, tous en position secondaire, témoignent d'occupations antérieures des lieux. Les structures médiévales les plus anciennes, de petites constructions de bois sur poteaux ou sablières, ne sont pas antérieures au 13e siècle. La date de 1242/1243 (LRD13/R6890) donnée par l'un des 30 pieux implantés dans le substrat naturel - un limon riche en matières organiques qui couvre la partie sud-est du site alors marécageuse -, fournit en outre un terminus post quem pour les remblais qui le surmontent et sur lesquels reposent les constructions sur sablières. L'édification de ces bâtiments légers a précédé celle d'un rang de maisons en pierre coupées lors de l'érection de l'enceinte. Les bâtiments en bois qui abritaient peut-être les cuisines (présence de foyers) ont toutefois perduré puisqu'ils ont été reconstruits jusqu'au 16e, voire à la première moitié du 17e siècle.
Grâce à la datation du pieu cité plus haut, il est maintenant certain que le tronçon d'enceinte de la rue de la Poterne n'a pas été érigé sous l'épiscopat de saint Boniface (1230-1239) qui, selon les sources historiques, fit construire un mur à Bulle, mais bien sous celui de Guillaume de Champvent dans le cadre de la création de la ville. La muraille était précédée d'une douve d'une douzaine de mètres de largeur. Les petits et étroits percements au niveau du rez-de-chaussée des maisons adossées à l'enceinte ne correspondent pas à des archères, leur niche étant trop exiguë, mais à des fentes d'éclairage ; ces rez servaient de cellier, car aucun aménagement n'y a été découvert, les étages devant être dévolus à l'habitat.
Suite à la disparition de ces constructions médiévales, une maison a été (re)construite à l'ouest de la parcelle au milieu ou durant la seconde moitié du 17e siècle. C'est la seule maison qui subsistait dans le rang nord de la rue de la Poterne en 1722 ; un atelier de potiers, qui s'est rendu célèbre dans la région par ses productions de vaisselle à décors tachetés et mouchetés dites «vieux Bulle», s'y implanta en 1765 et resta en activité jusqu'en 1895 ou 1898.
Matériel anthropologique : os humains épars.
Faune : non étudiée.
Prélèvements : bois pour dendrochronologie.
Datation : historique ; dendrochronologique ; archéologique.
SAEF, G. Bourgarel et R. Tettamanti
Bulle FR, Rue de la Poterne
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Dettagli della cronacha
Comune
Bulle
Cantone
FR
Località
Rue de la Poterne
Coordinate
E 2570913, N 1163363
Altitudine
760 m
Numero del sito cantonale
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Numero dell'intervenzione cantonale
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Nuovo sito
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Campionamento
legno / carbone
analisi
dendrocronologia
istituzione
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Data della scoperta
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Superficie (m2)
640 m2
Data di inizio
01 marzo 2013
Data di fine
30 novembre 2013
Metodi di datazione
dendroconologico, historical, archeologico
autore
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Anno di pubblicazione
2014
Epoca
Medioevo, Epoca moderna, Epoca contemporanea, Impero romano, Età del Ferro, Età del Bronzo
Tipo di sito
abitato, infrastruttura (military_installations )
Tipo di intervenzione
Scavo (Scavo di salvataggio)
Mobiliare archeologico
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ossa
ossa umane disperse
materiale botanico
legno / carbone
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