CN 1165, 574650/196700. Altitude 450 m.

Date des fouilles: février-juillet 1996.

Site nouveau.

Références bibliographiques: AF, ChA 1996 (à paraître).

Fouille de sauvetage non programmée (projet immobilier). Extension du site env. 3000 m². Habitat?


Sur une longueur de 140 m, au nord et à l'est de la parcelle sondée (voir époque romaine), cinq structures protohistoriques ont pu être mises en évidence en bordure d'une vaste dépression. Il s'agit de trois fosses, d'un trou de poteau et d'une structure de combustion identifiés à une profondeur variant entre 0.90 et 1 m sous l'humus.

Les fosses, de forme circulaire et oblongue, renferment des résidus cendreux, quelques charbons de bois ainsi que des quartzites éclatés, souvent rubéfiés. Leur remplissage est constitué d'un limon sableux noirâtre et leurs parois, verticales et/ou obliques, ne présentent aucune trace de rubéfaction. Nous les interprétons comme des fosses de rejet de combustion.

Le trou de poteau, d'un diamètre de 30 cm et d'une profondeur de 25 cm a malheureusement été en partie détruit par la pelle mécanique. Seule une pierre de calage était préservée.

La structure de combustion, d'une profondeur de 35 cm, mesure 80 cm de diamètre à l'ouverture. Son fond, plat, est fortement induré et rubéfié, tout comme ses parois, légèrement obliques. Elle est composée de deux lits de galets séparés par une couche très charbonneuse. Le niveau inférieur est constitué de galets calibrés, entiers ou éclatés, répartis vers les parois internes de la fosse. Au centre, aucun galet n'a été mis en évidence. Le niveau supérieur se caractérise par une couronne de gneiss partiellement rubéfiés et de galets entiers ou éclatés; une plaque de gneiss de forme trapézoïdale posée à plat occupe le centre du foyer. Sa face supérieure présente une légère rubéfaction vers les bords tandis que sa face inférieure, rougie par le feu, a été totalement noircie au contact de la couche charbonneuse sous-jacente. Au vu de l'aménagement très particulier que présente cette structure, nous pouvons suggérer qu'il s'agit d'un plan de chauffe destiné à la pose d'un récipient et/ou à la cuisson directe de certaines denrées alimentaires (pain/galettes?, viandes?).

Le matériel en relation avec ces quelques structures se compose de rares fragments de céramique grossière. Seul un bord muni d'une languette de préhension autorise une datation au Bronze moyen. Toutefois, une épingle à tête conique découverte dans la zone du temple gallo-romain (voir époque romaine) suggère également une occupation du site au Bronze final. Des analyses C14 permettront certainement de confirmer, voire d'affiner ces datations.

Voir aussi Époque Romaine.


Prélèvements: charbons, matériel lithique.
Datation: archéologique. Bronze moyen; Bronze final.
SAFR, D. Bugnon et F. Saby.