CN 1202, 531 135 / 177 465. Altitude 480 m.
Date des fouilles: juin-août 1995
Références bibliographiques: ASSPA 71, 1988, 271-273; 72, 1989, 281-285; 77, 1994, 148-152; 78, 1995, 222s.
Fouille programmée (dans le cadre de la construction de la RN9)
Surface de la fouille env. 1300 m².
Habitat.

Pour sa dixième campagne de fouilles sur le site d'Orbe-Boscéaz, l'Institut d'archéologie et d'histoire ancienne de l'Université de Lausanne est intervenu à l'intérieur des deux grandes cours nord (L 8) et sud (L 12) du bâtiment B4 de la villa (fig. 18). Contrairement aux années précédentes, les décapages à la pelle mécanique n'ont pas été effectués sur l'ensemble de la surface des cours. Sept caissons de 10 × 5 m. environ ont été explorés par décapages manuels jusqu'au terrain naturel. Cette stratégie de fouilles explique partiellement les résultats obtenus durant cette campagne. Le but de ces investigations était, d'une part l'exploration d'éventuels aménagements de jardin, tels des bassins, des traces de haies, de chemins etc., d'autre part la mise au jour du double portique, qui sépare les deux cours.
Les couches archéologiques ayant été entamées par les labours modernes jusqu'au niveau des derniers remblais romains, les seuls aménagements de jardin conservés consistent en deux empierrements quadrangulaires, placés au centre des deux cours, sur lesquels devaient se trouver des fontaines (fig. 19): en effet, leur existence est confirmée par la présence de deux canalisations de terre cuite (dont celle située dans la cour sud (fig. 20) avait déjà été partiellement dégagée en 1987) qui conduisaient les eaux des fontaines dans le grand égout collecteur, situé à l'est des cours. Le dégagement des murs du double portique a permis de mettre en évidence la présence d'un mur antérieur, rattaché à la première maison d'époque flavienne, situé sous le mur médian du portique et légèrement désaxé par rapport à ce dernier.
Cette année encore, les niveaux de construction de la grande villa ont révélé la présence de deux fosses à chaux et de zones de dépôt de matériaux.
En ce qui concerne les niveaux préromains, les surfaces explorées étant de dimensions assez réduites, nous n'avons pu que constater la présence de couches archéologiques remaniées durant l'antiquité déjà, contenant du mobilier céramique de l'âge du Bronze moyen/final et de La Tène ancienne, mélangé à des fragments de tuile. Ces niveaux «préromains» ont permis de mettre en évidence des trous de poteaux et des fosses, qui ne révèlent aucune organisation spatiale cohérente.

Faune: ossements.
Prélèvements: mortier, chaux, sédiments.
Datation: archéologique.
IAHA, Lausanne, Ch. Martin Pruvot.