CN 1301, 502 050/117 870. Altitude 397-400 m.
Date des fouilles: 6.3.-23.12.1998.
Références bibliographiques: Ch. Bonnet, Genava, n.s. 42, 1994, 41-45; 44, 1996, 33s.; ASSPA 79, 1996, 254; 80, 1997, 246s.; 81, 1998, 294s.; D. Paunier, La céramique gallo-romaine de Genève. Mémoires et documents publiés par la Société d'Histoire et d'Archéologie de Genève 9 (1981) 135-137.
Fouille de sauvetage programmée (suite des investigations). Surface de la fouille env. 4000 m².
Habitat.

Les travaux d'exploration du Parc de La Grange ont porté cette année sur l'ensemble de la surface encore ouverte, soit 3500 m². Dans le secteur oriental et central de ce terrain, la fouille a porté sur l'analyse fine de certaines parties de la villa romaine, tels son portique nord et son péristyle désormais dégagé aux trois quarts. L'installation de cette somptueuse demeure est désormais établie entre 50 et 70 ap. J.-C. Elle succède à un édifice tardo-augustéen presque entièrement disparu, composé de solins de pierres sèches.
L'exploration des phases les plus anciennes a également été poursuivie. Le tronçon septentrional du fossé gaulois n'a été identifié que par les négatifs des poteaux marquant son tracé par ailleurs entièrement arasé par une dépression comblée entre 50 et 30 av. J.-C. Cette dépression qui a livré un abondant matériel céramique et osseux est délimitée au nord par un petit fossé axé est-ouest et, au sud, par au moins deux blocs erratiques agencés dont la fonction n'est pas encore précisée. Au sud de ce secteur, la fouille en cours du péristyle a permis d'atteindre des vestiges d'habitats qui pourraient être contemporains des édifices augustéens repérés en 1996.
La fouille du secteur ouest a porté sur la mise en évidence de l'ensemble des éléments conservés des édifices médiévaux en bois (trous de poteaux, fosses, drains, datés entre le 9ᵉ et le 13° s.) qui oblitèrent le bâtiment antique de plan quadrangulaire évoqué dans la chronique de l'année précédente. Le décapage du dernier niveau d'une cour encadrée par ce bâtiment et la façade orientale d'un édifice, repéré par Louis Blondel, a permis de mettre au jour le plan de deux petits habitats dont la construction n'est pas antérieure au 4° s. De plan rectangulaire, ils ont été réaménagés à plusieurs reprises jusqu'à leur destruction provoquée au plus tard par la construction à cet emplacement des bâtiments médiévaux.

Faune: abondante.
Datation: archéologique (céramique, monnaies, fibules).
SAC GE, M.-A. Haldimann et G. Zoller.