CN 1185, 2579278/1183616. Altitude 540 m.
Date des fouilles : mai-juin 2018.
Références bibliographiques : H. Schöpfer, Fribourg : arts et monuments, 29. Fribourg 1981 ; CAF 14, 2012, 170-171.
Analyse du bâti programmée (transformations, restauration des façades). Surface de la fouille 310 m².
Habitat.

En 2011, des investigations au rez et dans la cave de la maison au no. 40 de la rue de la Samaritaine avaient déjà révélé l'ancienneté de cet édifice formant la tête aval du rang sud de la rue. Des dates dendrochronologiques révèlent que la poutraison de la cave côté rue, liée aux maçonneries, remonte à 1262/63, tandis que celle de la partie centrale du rez-de-chaussée correspond aux années 1346/47.
Au rez sur rue et sur la partie centrale de la cave, la poutraison remonte à 1425/26. Les poutraisons plus tardives ont été insérées dans des maçonneries déjà existantes, indiquant que le gros œuvre remonte au 13ᶜ siècle.
Le décrépissage complet des façades ouest et sud (façade pignon) en 2018 a permis une analyse de cette construction d'une longueur de 18.5 m par 4.5 m de largeur dans l'œuvre, dotée de deux étages sur rez et d'une cave partiellement enterrée. Le gros œuvre de la façade pignon est le fruit d'une seule campagne de construction de la cave au faîte, sans la surélévation des années 1980.
Cette maçonnerie de molasse remonte aux années 1262/63. Seize percements d'origine ont pu être identifiés, dont sept intacts, cinq transformés et trois partiellement conservés, soit probablement tous les percements du 13ᶜ siècle. Trois fenêtres barlongues éclairent le sous-sol. Au rez-de-chaussée, on recense une fenêtre simple percée à l'est, une porte localisée au centre, flanquée à l'est par un petit jour, un judas, et une autre fenêtre à l'ouest.
Entre le rez et le premier étage, une fenêtre à linteau en arc brisé trilobé signale l'emplacement de l'escalier intérieur. Le premier étage est équipé de deux fenêtres géminées, une à l'ouest et une au centre, auxquelles s'ajoutaient deux fenêtres simples, une à l'est et l'autre entre les précédentes.
Trois fenêtres doubles apportent la lumière au deuxième étage et, au-dessus de celle de l'ouest, subsistent les traces d'une petite fenêtre de combles. L'ensemble de ces percements est doté d'encadrements à large chanfrein retombant sur les tablettes des fenêtres géminées sans congé et courant sur tout le pourtour des encadrements des fenêtres simples.
Par la suite, le linteau des fenêtres géminées centrales des étages 1 et 2 a été réparé et une des fenêtres simples du rez obstruée. Ces travaux pourraient remonter au 15° siècle au vu du mortier.
Au 19ᵉ siècle, le bâtiment a subi d'importantes transformations mais, à l'intérieur, aucune solive n'a pu être mise en relation avec ces travaux malgré la présence de décors peints aux premier et deuxième étages.
La façade ouest et la partie ouest du mur nord ont été reconstruites. Simultanément, côté rue, les deux étages ont été dotés de leurs percements actuels, une quadruple fenêtre en pyramide au premier et une fenêtre à croisée au deuxième sur des cordons aux moulures toriques.
Au sud, les percements de 1263 ont été obstrués au rez et une nouvelle fenêtre géminée a été percée à l'est simultanément à l'ajout d'un contrefort.
Au premier étage, à l'est, une fenêtre double a remplacé la fenêtre simple et la tablette de la fenêtre occidentale a été reprise.
Au deuxième étage, les deux fenêtres doubles du 16ᵉ siècle, à l'est et à l'ouest, ont été transformées en fenêtres à croisée et leur modénature retaillée tandis que le toit a été surélevé à l'ouest.
La date de 1595 a été gravée sur le linteau de la fenêtre ouest.
Au 18ᵉ ou au 19ᵉ siècle, deux nouvelles fenêtres ont été percées au rez puis, à la fin du 19ᵉ siècle, une porte a été ajoutée au sous-sol.

Prélèvements : 17 échantillons de bois pour dendrochronologie (LRD13/R6567).
Datation : dendrochronologique ; archéologique.
SAEF, G. Bourgarel.