CN 1086, 590 935/243 925.
Altitude 430 m.
Date des fouilles: 20.3.-13.12.2013.
Références bibliographiques: ASSPA 59, 1976, 274-275; JbBHM 61/62, 1981/1982, 15-16; ITMS I, 1993, 208; Société d'émulation/Cercle d’archéologie, Guide archéologique du Jura et du Jura bernois, 63-65, Porrentruy 1997; S. Stékoffer, La crosse mérovingienne de Saint Germain. CAJ 6, 34-35, 43, 141, Porrentruy 1996; J. D. Demarez, Répertoire archéologique. CAJ 12, 55, 89-90, Porrentruy 2001; K. Escher, Genève et évolution du deuxième royaume burgonde, 108, BAR International Series 1402, Oxford 2005.
Fouille de sauvetage programmée (complexe immobilier).
Surface de la fouille 650 m².
Habitat. Église. Tombes. Voie à ornières. Aménagement de berge.

L'intervention a permis de préciser une partie des données récoltées lors des campagnes des années 1970 et a livré quelque 300 structures. Observé sur une longueur de plus de 100 m et large de 4.4 m, un chemin à ornières traverse le site du SW au NE. Aménagé probablement au Moyen Âge, le chemin a été utilisé jusqu'à l'abandon de l'église au 18° siècle.
Neuf cabanes en fosse ont pu être mises au jour. Ces petits édifices excavés présentent un plan variant de 4 à 8 poteaux, déterminant des surfaces entre 4 et 15 m². Leur comblement a livré de nombreux déchets issus du travail du fer. Leur datation au Moyen Âge reste à préciser. Au nord de la parcelle, l'édifice quadrangulaire de 4.8 × 3.9 m découvert en 1973 a été à nouveau dégagé afin de confirmer son plan et sa datation au Moyen Âge (fig. 38). Quatre à cinq assises de fondation sont conservées. Sur la partie occidentale et au centre de la parcelle, plusieurs empierrements ont été découverts. Il s'agit de grands radiers aménagés durant le Moyen Âge au nord du chemin à ornières. La découverte de nombreux fragments de torchis brûlé suggère la présence d'édifice(s) sur solin avec une élévation en terre et bois. La mise au jour d'un grand foyer aménagé sur l'un des empierrements semble confirmer cette hypothèse.
Sur la partie occidentale de la parcelle, un aménagement de la berge d'un chenal de la Sorne, constitué de blocs de calcaire, remonte à l'époque romaine. Deux bois conservés fichés dans l'empierrement, dont un madrier de 3.50 m avec deux mortaises et tenons préservés, complètent l'aménagement. 24 sépultures à l'intérieur du mur d'enceinte de l'ancienne église sont à ajouter au bilan des découvertes. Orientées E-W, elles correspondent aux derniers siècles d'occupation de l'église, abandonnée vers 1740. Le mobilier funéraire est principalement constitué de chapelets et de médailles de saints chrétiens remontant au début de l'époque moderne.
Les investigations de terrain se poursuivront d'avril à août 2014. Cette prochaine phase permettra de confirmer les résultats des sondages réalisés dans les années 1970 sur la nécropole et son mur d'enceinte.

Mobilier archéologique : bijoux, médailles, chapelets, boucles de ceinture, céramiques, tuiles, clous, scories, meules, verre.
Matériel anthropologique : 24 squelettes.
Faune : bœuf, cheval, ovin.
Prélèvements : sédiments, charbons de bois, dents ou calottes crâniennes humaines pour analyse DNA.
Autres: Géologie et sédimentologie (M. Guélat); anthropologie de terrain (D. Rüttimann).
Datation : archéologique.
OCC/SAP JU, O. Heubi.