CN 1204, 2553968 / 1173455. Altitude 565 m.
Date des fouilles : mars-avril 2016.

Références bibliographiques: AAS 99, 2016, 235 ; A. Pedrucci/F. Carrard/L. Napoli, Terrasses du château : Sondage au nord du mur de terrasse Q : vestige d'habitat en bordure N du Bourg, sur la voie d'accès au « ressat », et analyse de la porte de Combremont (murs U et T). Rapport inédit ACVD, Archéotech SA, Epalinges, novembre 2016.
Fouilles de sauvetage non programmées (consolidation d'un mur de terrasse et de la Porte de Combremont). Surface de la fouille 50 m².
Château. Habitat.

La première fouille a démontré la présence de bâtiments sur la voie reliant la Porte du Bourg au « ressat » (bourg fortifié). Il s'agit probablement d'une extension, indépendante du bourg et du ressat, délimitée sur cette partie de la terrasse par un mur disparu, mais attesté par les sources iconographiques. Il s'agit donc de la découverte d'un nouveau quartier ayant probablement connu son propre développement du Moyen-Age aux Temps modernes (16ᵉ-17ᵉ siècles).
Une seconde intervention concerne la réfection de la porte de Combremont ; elle clôture les travaux de consolidation des murs de braie et de terrasse du château entrepris dès 2012. Elle a permis l'observation et l'analyse de la quasi-totalité des façades extérieures de la structure, soit la rampe d'accès, la tour et le pont suspendu relié aux braies. La situation de la tour sur l'arête molassique nord de la colline a occasionné un décrochement et un glissement de l'angle Nord-Ouest de la tour, matérialisé par deux imposantes fissures. L'analyse des maçonneries de la porte a permis de révéler trois états successifs distincts et relativement bien conservés. Ils sont classés dans une fourchette chronologique relative depuis la fin du Moyen-Age à nos jours, en fonction des sources et des typologies du système défensif. L'état le plus ancien observé présente déjà, comme actuellement, un système de barbacane tripartite plus modeste et remonte aux 15ᵉ-16ᵉ siècles environ. Cet état connaît un agrandissement majeur aux alentours de la fin du 16ᵉ siècle : la rampe est élargie, la tour surélevée et dotée d'une nouvelle porte avec pont-levis. Le grand pont suspendu est érigé dans cette deuxième phase. Au 19ᵉ siècle, les dernières transformations de la porte confèrent à l'ensemble son aspect actuel. L'étude des maçonneries a également permis d'observer l'évolution du système défensif de l'entrée, ainsi que les diverses réfections opérées sur certains pans de murs.

Mobilier archéologique : terre cuite architecturale, céramique, verre.
Prélèvements : mortiers.
Datation : archéologique. Moyen-Age ; Temps modernes.

Archéotech SA, Epalinges, L. Napoli et A. Pedrucci.