CN 1306; 594 140/120 135. Altitude 507 m.
Date des fouilles: 10.4.-28.7.2000.
Références bibliographiques: H.-J. Lehner, AS 10, 1987, 4, 145-156; en dernier lieu, Vallesia 50, 401-403; 51, 1996, 344-348.
Fouille de sauvetage programmée (projet immobilier). Surface de la fouille env. 800 m².
Nécropole.

Cette campagne a permis d'explorer la portion du terrain menacée par le projet de construction en attente depuis plusieurs années et débloqué en 2000, à savoir la surface de la parcelle comprise entre l'annexe sud de l'église et la limite nord du nouveau parking souterrain de Sous-le-Scex, et de lever l'hypothèque quant à l'existence d'éventuels niveaux archéologiques dans cette partie du site. Les travaux effectués ont pleinement confirmé les limites supposées de l'extension du cimetière du Haut Moyen-Age en direction du sud, dont le plan a pu être complété par la mise au jour de six nouvelles sépultures (dont deux partiellement repérées en 1992). Dans la zone située au sud-est de l'abside de l'église, quatre sépultures du Second Age du Fer, dont certaines ont livré un abondant mobilier funéraire (tombe de guerrier), ont également pu être fouillées dans la zone menacée par le projet (voir Age du Fer).
Le principal mérite de cette campagne est toutefois d'avoir mis en évidence l'importance des phénomènes fluviatiles liés à la Sionne pour la compréhension de l'histoire générale du site. L'ampleur de ces phénomènes naturels et leur épaisseur, longtemps sous-estimés, montrent que la topographie des lieux a subi des changements très importants entre la fin du Second Age du Fer et le début du Haut Moyen-Age. La terrasse naturelle adossée au rocher de Valère, encore bien marquée au Second Age du Fer, a progressivement été gommée durant l'Epoque romaine par l'accumulation des sédiments déposés par la rivière. Plusieurs traces d'aménagement du bord de la terrasse naturelle (restes discontinus d'une digue, trous de poteaux bloquant une planche posée de chant, empierrements, remblais) ont d'ailleurs pu être mis en évidence. Ils révèlent manifestement un souci de renforcer le bord de la terrasse naturelle contre d'éventuels phénomènes fluviatiles (crues, inondations, phénomènes érosifs, etc.). La datation C14 des traces de bois associées à ces aménagements est actuellement en cours ; il est donc trop tôt pour proposer une fourchette chronologique. Les informations planimétriques, stratigraphiques et typologiques recueillies au cours de cette campagne permettront d'affiner nos connaissances sur l'histoire du site et de proposer un modèle évolutif cohérent, prenant en compte les phénomènes naturels mis en évidence et leurs interférences avec les diverses phases d'occupation successives.

Datation: archéologique, analyse C14 en cours.
Bureau d'archéologie TERA Sàrl, Sion, J.-C. Moret.