CN 1203, 539 400/181 060. Altitude env. 430 m.
Date des fouilles: juillet 1980; date de la datation: 26.7.2006.
Références bibliographiques: ASSPA 65, 1982, 189s.; RHV 1981, 184-186; Ph. Curdy, Yverdon-les-Bains (canton de Vaud) à la fin du Second âge du Fer: nouveaux acquis. In: G. Kaenel/Ph. Curdy (dir.) L'âge du Fer dans le Jura. Actes du Colloque de l'Association française pour l'étude de l'âge du fer, Pontarlier et Yverdon-les-Bains, 9-12 mai 1991. CAR 57. 285-299. Lausanne 1992; C. Brunetti. L'oppidum d'Yverdon-les-Bains. CAR (à paraître).
Datation d'un alignement de pieux.

Un alignement non jointif de pieux de chêne et de sapin blanc a été relevé en 1980 sur une cinquantaine de mètres de longueur, implanté dans le fond de l'ancien lac de Neuchâtel à 150 m au nord de l'emplacement de la ligne de rivage (estimée) du 2° s. av. J.-C. Cette structure isolée n'avait pu être datée de manière satisfaisante par dendrochronologie, mais sa situation stratigraphique, inférieure aux horizons gallo-romains, la rattachait vraisemblablement à l'époque de la Tène. Les analyses dendrochronologiques réalisées depuis lors à partir des bois découverts à Yverdon-les-Bains ayant étoffé les données locales, les analyses des bois effectuées en 1981 et 1982 ont pu être rattachées de manière précise, assignant aux bois de chêne une date d'abattage au printemps 309 av. J.-C. Les pieux de sapin blanc conduisent à une date analogue. Cette datation dendrochronologique vient s'ajouter aux dates les plus anciennes obtenues pour la période de la Tène à Yverdon. Elle ne permet pas d'interpréter clairement le rôle de la structure en question, orientée nord-est-sud-ouest, et implantée apparemment en plein lac, à moins qu'elle ait constitué la protection d'une rive ou d'un haut-fond qui aurait été totalement érodé par la suite. L'alignement se poursuivait en direction de l'ancienne embouchure de la Thièle et vers le large. La datation est à mettre en relation avec les dates obtenues en 1999 pour la palissade dite B, découverte à la rue des Philosophes n° 13 à Yverdon-les-Bains (cerne le plus récent conservé: 305 av. J.-C., abattages possibles évalués aux environs de 308 et 305 av. J.-C.). Cette palissade a été interprétée comme un élément d'une fortification défendant le front oriental d'un premier oppidum yverdonnois. Avec l'alignement «lacustre» évoqué plus haut, à 300 m au nord de la palissade B, ces deux ensembles sont pour l'instant les seules attestations archéologiques d'un aménagement important du site d'Yverdon à la fin du 4ᶜ s. av. J.-C. La présence de matériel archéologique correspondant à cette occupation n'a pas encore été constatée de manière significative dans le site lui-même.

Datation: dendrochronologique. Printemps 309 av. J.-C. (réf. LRD 06/R 5811 et LRD 99/R 1260 A1): LTB2.
Archéologie cantonale VD, D. Weidmann.