CN 1085, 573 167/251 553. Altitude 440 m.
Date des fouilles: août-octobre 2007.
Références bibliographiques: J.-D. Demarez, Répertoire archéologique du canton du Jura du Ie siècle avant J.C. au VIIc siècle après J.-C., CAJ 12. Porrentruy 2001; ASSPA 88, 2005, 364; AAS 90, 2007, 171s
Fouille de sauvetage cantonale (projet de lotissement). Surface de la fouille 2007 env. 750 m².
Habitat.

Au sud-est de la ville médiévale de Porrentruy, les fondations de quatre bâtiments gallo-romains ont été partiellement repérées lors de la viabilisation de parcelles destinées à la construction individuelle. Cinquième campagne consécutive depuis 2004 au gré des moyens financiers de l'archéologie cantonale, la fouille de 2007 (fig. 28) a permis de préciser le plan du premier bâtiment apparu lors de la découverte du site. Il s'agit de la quatrième intervention successive aux alentours de cet édifice, dont environ un quart de la surface se situe sous le jardin d'une parcelle anciennement construite.
En 2006 la découverte, au sud-ouest du site, d'un mur fortement arasé d'orientation identique à ce premier bâtiment, donnait à penser que nous étions en présence d'un second édifice dépassant les quarante mètres de long (voir AAS 90, 2007, 117s.). La fouille de 2007 a bien mis en évidence la prolongation vers l'ouest du bâtiment 1, qui s'avère être en fait une adjonction au bâtiment original mesurant environ 18 x 12 m, installé à flanc de coteau suivant une orientation est-ouest et muni de contreforts sur les côtés nord et ouest. Comme dans le bâtiment 2, les restes d'un démaçonné ont été repérés à l'intérieur du corps principal. Quelques trous de poteaux et lambeaux de fossés témoignent, comme lors des premières investigations de 2004, d'une étape antérieure à la phase maçonnée. Dans la partie ouest, un étalement de moellons perpendiculaire à la façade sud est interprété comme une troisième subdivision interne du bâtiment. Les éléments démantelés de ce mur de refend, posés sur les graviers naturels du substrat, occultaient une ancienne surface de roulement aménagée à même ces graviers, vestige ténu d'une phase antérieure à la surface de laquelle on a à nouveau trouvé une tesselle de mosaïque. En revanche, les empierrements situés à l'emplacement de la façade sud de l'édifice et constitués en grande partie de moellons, correspondent peut-être au tracé d'un chemin d'accès déjà repéré en 2004, postérieur à la phase d'occupation gallo-romaine.

Mobilier archéologique: céramique, mobilier métallique et scories ferreuses.
Faune: non étudiée.
Prélèvements: charbon de bois, sédiments.
Datation: archéologique. 3ᵉ quart 1er s.- 2e moitié 3e s. apr. J.-C.
OCC/SAP, V. Légeret.