CN 1064, 566 850/259 580. Altitude 400 m.
Date des fouilles: en cours, avril-décembre 2001.
Références bibliographiques: ASSPA 84, 2001, 232.
Fouille de sauvetage programmée (construction de l'autoroute A16), sur le tracé d'une future canalisation.
Fours à chaux, chemins.
Il s'agit de vestiges localisés dans la partie centrale du site qui occupe le flanc ouest et le fond d'un petit vallonnement d'origine tectonique. La surface concernée s'étend sur près de 2500 m². La découverte majeure est constituée par deux fours à chaux de types différents et distants d'env. 30 m. Ils se situent à proximité d'un talus d'où l'extraction de plaquettes calcaires est assez aisée (le substrat régional est calcaire). Le plus grand, de plus de 5 m de diamètre, est un four en fosse circulaire, dont les parois en blocs calcaires sont en partie maçonnées au mortier ; sa base à une profondeur d'env. 1,8 m repose en partie directement sur une remontée de karst (sans cela, il eût été vraisemblablement plus profond). Dans son périmètre, plusieurs trous de poteau laissent envisager une couverture de l'installation, probablement reliée à un chemin empierré situé à quelques mètres de là. Le deuxième four, également circulaire, possède une ouverture donnant sur une fosse de travail (de 7 m de long pour une largeur de 1,6-2,4 m et une profondeur maximale de 3 m); son diamètre est de 3,2 m, sa profondeur atteint près de 3 m. Ses parois, fortement rubéfiées, sont constituées par les sédiments silteux de la couverture quaternaire du site dans lesquels le four a été creusé. Ces deux structures présentent des indices d'utilisation répétée. Elles ont été remblayées après leur abandon par du matériel de récupération, car très hétéroclite (cailloux calcaires dont certains brûlés et/ou rubéfiés, éléments de parois, sédiments colluviés). Les utilisateurs de ces fours n'ont quasi laissé aucune trace du produit de leur travail ; les fouilleurs n'ont relevé que quelques morceaux de chaux. Par ailleurs, aucun outil ou autre objet (récipients, monnaies) n'a été découvert en relation avec l'utilisation de ces structures. L'insertion stratigraphique de ces aménagements suggère leur construction dans une période historique récente. À côté de ces installations artisanales, deux chemins en pierres calcaires ont été mis au jour; ils se développent dans l'axe sud-ouest/nord-est du petit vallon et sont superposés; ils présentent des ornières marquées et, pour un au moins, une évolution en chemin creux. Une piste goudronnée actuelle les recouvre en partie, empêchant de percevoir leur largeur ainsi que la continuité de leur tracé. Comme le contexte stratigraphique n'apporte que peu d'informations et que les éléments typologiques en relation avec les structures sont quasi absents, il faut attendre des datations par C14 pour préciser celles supposées par les données archéologiques. Cependant, l'ensemble de ces vestiges est attribuable à une période vraisemblablement comprise entre le Moyen Âge et l'Époque moderne.
Mobilier archéologique (rare): tessons, briques et tuiles et quelques objets en métal (fer essentiellement).
Matériel osseux: rares ossements faunistiques (à déterminer).
Prélèvements: charbons de bois et sédiments.
Datation: archéologique.
OPH/SAR, I. Nicolas et B. Othenin-Girard.
Boncourt JU, Les Grand'Combes
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Détail de la chronique
Commune
Boncourt
Canton
JU
Lieu-dit
Les Grand'Combes
Coordonnées
E 2566850, N 1259580
Altitude
400 m
Numéro de site cantonal
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Numéro d'intervention cantonal
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Nouveau site
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Prélèvements
bois/charbon de bois, échantillons de sédiments géoarchéologiques
Analyses
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Institution
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Date de la découverte
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Surface (m2)
2500 m2
Date de début
avril 2001
Date de fin
décembre 2001
Méthode de datation
archéologique
Auteur.e
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Année de publication
2002
Époques
Moyen Âge
Type de site
infrastructure (transport), exploitation des ressources/industrie (four à chaux)
Type d'intervention
fouille (fouille de sauvetage/préventive)
Mobilier archéologique
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Os
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Matériel botanique
bois/charbon de bois