CN 1304, 118 780/566 400. Altitude 420 m. Date des fouilles: 21.6.-23.11.2001. Site déjà connu. Fouille programmée (reprise des anciennes fouilles). Surface de la fouille env. 1500 m². Complexe religieux. Tombes.

Reprises en 2001 par le bureau TERA, les fouilles du Martolet ont été poursuivies en 2002. Cette deuxième campagne a porté sur une surface d'environ 225 m², couvrant la moitié orientale de la nef de l'église dite «de St-Sigismond». Les aspects déjà évoqués lors de la campagne de fouille 2001 ont pu être approfondis et complétés, en particulier la topographie du site. La chronologie relative entre le bâtiment désigné par Blondel comme «Hospice» et le mur sud de l'église «de St-Sigismond» a été clairement définie. L' «Hospice» avec ses deux annexes est bien plus ancien que l'église «de St-Sigismond». Il est implanté dans un cimetière plus ancien auquel nous pouvons attribuer au moins trois tombes orientées nord-sud et ouest-est, et installées sur deux terrasses superposées. Par contre, le plan du bâtiment n'a pas pu être précisé: aucun vestige ne permet de situer avec certitude l'emplacement du mur nord. Ce bâtiment pourrait correspondre à un premier édifice religieux. Pour l'instant, il n'est pas évident de déterminer s'il avait un caractère funéraire. Les tombes dégagées à l'intérieur semblent être soit plus anciennes, soit plus récentes. Les problèmes de chronologie et de fonction résultent du fait que le niveau d'utilisation du bâtiment a été détruit lors de l'implantation des constructions ultérieures. Les phases de construction de l'église «de St-Sigismond» ont également été précisées. À la première église («St-Sigismond I») appartiennent la partie inférieure des façades ouest et sud l'épaule sud, l'abside interne et la première assise des fondations de l'épaule nord. La deuxième église («St-Sigismond II») correspond à une reconstruction partielle du bâtiment sans changement de plan. Nous pouvons lui attribuer la partie supérieure des murs ouest et sud, l'abside externe et la reconstruction de l'épaule nord. L'analyse du mur nord qui longe le rocher n'est pas terminée. Cependant, il paraît d'ores et déjà évident que sa partie orientale, constituée de blocs de maçonneries récupérés, date d'une époque plus récente. Les sarcophages en grès coquillier alignés contre le mur sud de l'église sont contemporains ou postérieurs à cette deuxième église. Les travaux de cette année ont montré que notre hypothèse d'un mur de terrasse (partie inférieure du mur sud de l'église «de St-Sigismond») entourant l'«Hospice» devient caduque. Un grand travail a été mené sur les tombes. Nous avons complété l'inventaire des sépultures déjà fouillées par nos prédécesseurs, en précisant notamment leur insertion chronologique. En outre, nous avons découvert 10 nouvelles tombes dont 3 avec le squelette en place. Mentionnons en particulier une tombe construite à l'aide de grandes dalles de terre cuite (bipedales aménagée avant la construction de l'«Hospice» ainsi qu'une maçonnerie rectangulaire qui semble constituer le marquage au sol d'une tombe, à l'instar des découvertes de l'église funéraire de Sion, Sous-le-Scex. Les investigations doivent reprendre en 2003. Elles porteront sur la partie est du Martolet, notamment sur la zone des chœurs et de la crypte orientale.

Datation: archéologique. IVème - XVIème s. TERA Sàrl, A. Antonini, J.-Ch. Moret et M.-P. Guex.