CN 1204, 2560 221/1171710. Altitude 777 m. Dates des fouilles : juillet 2016-septembre 2017 Références bibliographiques : A. Lauper, Romont, feu la ville gothique. ZAK 52, 1995, 17-24 ; D. de Raemy, Châteaux, donjons et grandes tours dans les Etats de Savoie (1230-1330). Un modèle : le château d'Yverdon. CAR 98-99, 557. Lausanne 2004 ; CAF 8, 2006, 258-259 ; 19, 2017, à paraître. Suivi de travaux linéaires (assainissement des conduites des eaux usées et des eaux claires, pose de la nouvelle conduite pour le chauffage à distance). Habitat. Infrastructure
Les observations menées par le Service archéologique de l'Etat de Fribourg à l'occasion des travaux linéaire dans l'intra-muros de la ville de Romont ont permis de documenter de nombreux vestiges qui apportent d'intéressants compléments à l'histoire du chef-lieu de la Glâne, fondé en 1240 par Pierre II de Savoie.
Lors de la fouille des tranchées aux alentours du château a été mis au jour l'ancien fossé défensif dont on a pu déterminer la largeur: 7.5 m au nord et 12 m à l'ouest. Au nord-ouest du château, la découverte de vestiges de maçonnerie indique la présence d'un mur de contrescarpe, probablement d'époque tardive. A l'ouest, par contre, sont apparus les restes disloqués de moellons de molasse. Cette maçonnerie, située à environ 8-9 m de la courtine du château, a initialement été interprétée comme un mur de braie. La découverte d'un arc clavé inversé suggère toutefois qu'il pourrait plutôt s'agir d'un mur effondré: vraisemblablement la courtine primitive érigée entre 1241 (LRD94/R3825, donjon) et 1249 (LRD06/R5750, aile nord, mur est). Cette courtine a probablement été entièrement reconstruite à la fin du 16ᶜ siècle.
A 7.5 m de l'angle sud-ouest du château, un mur de boulets, mesurant entre 0.6 et 0.8 m d'épaisseur et se terminant au sud par un arrondi, est apparu en travers du fossé. Il coupe un sédiment noirâtre contenant des os d'animaux à l'ouest, tandis que les remblais tardifs du fossé, datant du 17° et du 18° siècles, viennent s'y appuyer à l'est. Ce mur, construit au NANA ou au NANA siècle, a manifestement été bâti pour réduire la largeur du fossé et améliorer le passage à l'emplacement précis où l'alignement des façades du rang de maisons occidental de la rue du Château marque une rupture. Le fossé au sud et au nord du château a été comblé encore plus tardivement avec du matériel apporté: on y retrouve des nombreux fragments de tuiles ainsi que de la céramique datant du 14ᶜ siècle.
A la rue des Béguines, des vestiges maçonnés peuvent être rattachés à des aménagements liés à l'ancien cimetière, tandis qu'un deuxième mur, construit en moellons arrondis, a été interprété comme l'ancien mur de clôture d'un jardin. Ces structures sont aussi visibles sur le plan du cadastre datant de 1783 et ont été détruites soit lors de la création de l'actuelle rue des Béguines, soit lors du déplacement, en 1812, du cimetière hors les murs, ou encore vers l'année 1864 à la suite de l'incendie des maisons à l'est de la rue.
A la hauteur des maisons n° 73 et n° 75 de la rue de l'Eglise, à environ 5 m des façades actuelles et parallèle à ces dernières, a été mis au jour un mur en moellons et galets liés avec du mortier à la chaux et fondé directement sur le rocher molassique. Ce mur, mesurant 8 m de long, peut être interprété comme la façade d'un petit édifice annexe aux maisons n° 73 et n° 75, à moins qu'il ne s'agisse des fondations des façades orientales des maisons détruites par l'incendie en 1864 et reconstruites sur un nouvel alignement.
Notons encore la découverte, dans la cour de l'ancien pensionnat Saint Charles, de deux murs appartenant vraisemblablement à la façade arrière d'une ancienne maison ou au mur de refend délimitant une cave.
Enfin, dans les axes principaux de la vieille ville (rue du Château, rue de l'Eglise, rue des Moines), le substrat molassique apparaît directement sous le niveau de la route moderne: depuis la fondation de la ville, le parcellaire n'a donc que peu changé malgré les incendies ravageurs du 19ᵉ siècle.
Mobilier archéologique: échantillonnage de céramique. Datation: historique/archéologique. SAEF, R. Tettamanti et G. Bourgarel.
Romont FR, Intra-muros
Consulter le PDF original
Détail de la chronique
Commune
Romont (FR)
Canton
FR
Lieu-dit
Intra-muros
Coordonnées
E 2560221, N 1171710
Altitude
777 m
Numéro de site cantonal
--
Numéro d'intervention cantonal
--
Nouveau site
--
Prélèvements
--
Analyses
--
Institution
--
Date de la découverte
--
Surface (m2)
--
Date de début
01 juillet 2016
Date de fin
30 septembre 2017
Méthode de datation
historique, archéologique
Auteur.e
--
Année de publication
2018
Époques
Moyen Âge, Époque moderne, Époque contemporaine
Type de site
habitat, infrastructure
Type d'intervention
suivi de chantier
Mobilier archéologique
céramique
Os
--
Matériel botanique
--
×