CN 1205, 2575 595/1179246. Altitude 575 m.
Dates des fouilles : août-novembre 2019.
Références bibliographiques : C. Waeber, Hauterive, la construction d'une abbaye cistercienne au Moyen Age. Fribourg 1976; I. Andrey, H. Schöpfer, C. Waeber, L'abbaye cistercienne d'Hauterive, Patrimoine fribourgeois 11. Fribourg 1999; F. Guex, M.-G. Lepori, J.-L. Baeriswyl, Le cloître de l'abbaye d'Hauterive, Patrimoine fribourgeois 17. Fribourg 2007; C. Waeber, L'abbaye cistercienne d'Hauterive, Guides de monuments suisses, Société d'histoire de l'art en Suisse (SHAS). Berne 2009.
Analyse du bâti (assainissement des murs de façade et réfection des canalisations d'évacuation). Surface de la fouille env. 374 m². Cultuel/rituel. Infrastructure.
Le moulin d'Hauterive, bâtiment annexe de l'abbaye, est aménagé dès la fin du 13ᵉ siècle en retrait des bâtiments conventuels et proche de la Sarine. L'analyse préliminaire de ce bâtiment a révélé de précieux indices sur sa fonction et ses changements d'affectation au cours du Moyen-Âge et de la période moderne. Construit avec un appareil régulier de carreaux de molasse et entièrement crépi blanc, son volume est aujourd'hui prolongé par un appentis reposant contre la façade sud. Il s'agit d'un bâtiment de grandes dimensions. La substance d'origine, confirmée par les corniches de rive (est et ouest) du rez-de-chaussée, s'étend sur 21 m de longueur. La largeur initiale (du nord au sud) était plus étroite. Un canal en tuf déviant le cours de la Sarine était aménagé au-devant de la façade sud de l'édifice et sous l'aile sud du monastère pour utiliser la force hydraulique. Une portion de la voûte de ce canal subsiste dans les maçonneries et confirme la présence des roues à aube au pied de l'ancienne façade jusqu'à la période moderne. Une huile sur toile, copie datée de 1772, offre un précieux témoignage de cet aménagement encore existant au milieu du 17ᵉ siècle. Côté nord, le rez-de-chaussée, actuellement enterré, était doté de fentes d'éclairage largement chanfreinées. La hauteur de l'édifice s'étendait jusqu'au deuxième étage, comme le souligne la reprise de la chaîne d'angle nord-ouest. La surface des rares pierres non lessivées conserve des traces de taille à la laye brettelée.
Au plus tard au milieu du 17ᵉ siècle, l'édifice est rehaussé d'un étage. Les parties inférieures de l'élévation des murs de façade nord, est et ouest sont reprises. Peut-être simultanément à ces travaux, le mur oriental de l'enceinte monastique est construit contre l'angle nord-est du moulin. Sa présence sur la copie peinte de 1772 permet de suggérer sa construction au plus tard en 1667.
D'autres travaux d'entretien sont entrepris par la suite au pied du mur nord, et les fenêtres basses de cette façade sont obturées. Cette transformation est peut-être une réponse à l'inondation de 171, gardée en mémoire sous la forme d'une borne gravée sur le piédroit occidental de la porte du refend longitudinal à l'intérieur de l'édifice. Peut-être parallèlement à cette remise en état, un mur est adossé à l'angle nord-ouest de la façade nord, tandis que deux fours sont aménagés à l'extérieur à hauteur différente. Celui en contrebas conserve une maçonnerie en hémicycle, vestiges du laboratoire (réduit de volume à plusieurs reprises), tandis que celui du haut est signalé par le cul de four et le foyer en façade. La rubéfaction des pierres des deux structures certifie leur emploi au cours de la même période. À l'intérieur du four bas, des litages successifs témoignent des multiples recharges. Des fragments de charbon prélevés pour une datation C14 dans la couche de destruction du four inférieur révéleront peut-être la date d'abandon de ces aménagements. L'espace de cuisson est définitivement déplacé en 1768 à l'intérieur de l'édifice avec la construction d'un nouveau four à pain (dôme et foyer).
Sous le crépi blanc actuel, plusieurs larges ouvertures avec des montants en molasse se dessinent au deuxième étage. Elles sont ceintes d'un décor en faux-appareil et, dans au moins un cas, soulignées d'un bandeau hachuré avec rinceaux aux extrémités. Ces ouvertures ont été en partie bouchées et crépies lors des travaux d'homogénéisation de la façade entrepris par l'abbé Bernard-Emmanuel de Lenzbourg en 1775.
Mobilier archéologique : catelles de poêle, céramique, verre.
Prélèvements : charbon pour datation C14.
Datation : historique; archéologique.
SAEF, A.-L. Pradervand.
Posieux FR, Abbaye d'Hauterive
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Détail de la chronique
Commune
Hauterive (FR) (Ancienne commune: Posieux)
Canton
FR
Lieu-dit
Abbaye d'Hauterive
Coordonnées
E 2575595, N 1179246
Altitude
575 m
Numéro de site cantonal
--
Numéro d'intervention cantonal
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Nouveau site
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Prélèvements
bois/charbon de bois
Analyses
14C
Institution
--
Date de la découverte
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Surface (m2)
374 m2
Date de début
août 2019
Date de fin
novembre 2019
Méthode de datation
14C, historique, archéologique
Auteur.e
--
Année de publication
2020
Époques
Moyen Âge
Type de site
cultuel/religieux, infrastructure
Type d'intervention
étude de bâti
Mobilier archéologique
céramique (élément architectural (prélevé)), verre
Os
--
Matériel botanique
bois/charbon de bois
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