CN 1185, 2579 587/1183566. Altitude 640 m.
Dates des fouilles: février-juillet 2019.
Références bibliographiques: M. Strub, La ville de Fribourg: introduction, plan de la ville, fortifications, promenades, ponts, fontaines et édifices publics. Les monuments d'art et d'histoire de la Suisse 50 Canton de Fribourg I, 98, 115-118. Bâle 1964 ; G. Bourgarel, Le canton de Fribourg. In : B. Sigel (réd.), Stadt- und Landmauern 2, 101-126. Zürich 1996.
Suivi de chantier, analyse du bâti (restauration des façades et de la toiture). Surface de la fouille: env. 700 m².
Fortification. La tour Dürrenbühl domine la vieille ville de Fribourg d'un promontoire isolé entre les vallées du Gottéron et de la Sarine. Elle était liée à un tronçon de muraille d'environ 90 m de longueur entre les deux vallées et a été démolie entre 1838 et 1840.
De près de 9 m de côtés, la tour s'élève à 20 m de hauteur, sans la toiture à quatre pans et son parapet crénelé supprimé vers 1625. Elle possède trois étages et des combles sur rez-de-chaussée. Les faces côté campagne sont régulièrement parementées de carreaux de molasse et chacune est dotée d'un axe de meurtrières auxquelles s'ajoutent les portes d'accès au chemin de ronde, au premier étage à l'ouest et au deuxième étage à l'opposé. Là, la toiture repose sur des consoles, les mâchicoulis qui supportaient le parapet crénelé, dont il ne subsiste qu'une assise. Ce parapet était en tuf. Côté ville, le mur est crépi et doté de plusieurs percements par niveau et de portes au rez-de-chaussée, au deuxième et au troisième étages. Des fenêtres complètent les percements au rez-de-chaussée et au premier étage et entre le deuxième et le troisième. À ces deux derniers niveaux, les portes sont flanquées de meurtrières à mousquet.
Les murs est, sud et ouest atteignent une épaisseur de 1.45 m au rez-de-chaussée qui se réduit à 1.15 m au niveau du couronnement. L'épaisseur du parapet atteignait 0.4 m, une épaisseur insuffisante pour soutenir la charpente qui devait prendre appui sur les murs par l'intermédiaire de poteaux.
Mentionnée pour la première fois en 1398, la tour était ouverte à la gorge, y compris au rez-de-chaussée, une disposition qui n'aurait pas été adoptée si l'enceinte n'avait été érigée simultanément. Ses maçonneries ont révélé trois phases de construction. La première s'élève jusqu'au sommet du premier étage, soit jusqu'à une hauteur de 7 m. Cette étape se distingue par un appareil de petit module. La deuxième phase voit l'érection des étages, sans le niveau du couronnement. Les maçonneries de molasse sont plus régulières et montées avec des carreaux de plus grands modules que ceux de la première phase.
La troisième phase correspond au niveau du couronnement avec ses mâchicoulis, le parapet de tuf et la charpente. Les maçonneries sont identiques à celles de la phase précédente, la limite entre les deux étapes n'est visible que grâce au ressaut interne. Toutes les phases présentent des marques de hauteur d'assise, de II à VIII Trois marques de tâcherons ont été également relevées, deux sur la deuxième phase et une sur la troisième. Les deux premières sont inconnues et la troisième apparaît sur le chœur de l'église des Cordeliers vers 1300 et sur la tour Henri entre 1402 et 1415.
La première phase est datée par dendrochronologie à 1366/1368 par le solivage de chêne et les sablières d'épicéa du premier étage la deuxième phase par les sources historiques entre 1398 et 1406 et la troisième phase, entre 1438 et 1443, par la datation de la charpente et de l'escalier d'accès au 4ᶜ étage.
La paroi nord, côté ville, a été érigée en 1534/1536, date donnée par la datation de solives du premier et du deuxième étages, ainsi que par la date de 1536, incisée sur une console. D'une épaisseur de 0.58 à 0.55 m, cette paroi a été reconstruite à partir du deuxième étage au moment de la suppression du parapet crénelé et de l'abaissement de la charpente en 1625. Cette date est incisée sur un bloc de molasse au troisième étage, sous les armes de Peter Schrötter, intendant des bâtiments de 1624 à 1627.
Mobilier archéologique: échantillonnage de tuiles. Prélèvements: 26 échantillons datés par dendrochronologie (LRD19/R7709). Datation: historique; dendrochronologique; archéologique. S A E F, G. Bourgarel.
Fribourg FR, Tour Dürrenbühl
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Détail de la chronique
Commune
Fribourg
Canton
FR
Lieu-dit
Tour Dürrenbühl
Coordonnées
E 2579587, N 1183566
Altitude
640 m
Numéro de site cantonal
--
Numéro d'intervention cantonal
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Nouveau site
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Prélèvements
bois/charbon de bois
Analyses
dendrochronologie
Institution
--
Date de la découverte
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Surface (m2)
700 m2
Date de début
01 février 2019
Date de fin
31 juillet 2019
Méthode de datation
dendrochronologique, historique, archéologique
Auteur.e
--
Année de publication
2020
Époques
Moyen Âge, Époque moderne, Époque contemporaine
Type de site
infrastructure (military_installations )
Type d'intervention
suivi de chantier
Mobilier archéologique
matériel organique (élément architectural (prélevé))
Os
--
Matériel botanique
bois/charbon de bois
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