CN 1185, 2578903 / 1183896.
Altitude 590 m.
Date des fouilles: avril-mai 2018.
Analyse du bâti programmée (rénovation et réfection de la façade sud-ouest de la maison).
Habitat. Plusieurs états de réaménagement ont été mis en évidence ainsi que des décors peints. Des prélèvements dendrochronologiques ont été effectués sur des poteaux et des solives moulurées afin de permettre de confronter le résultat des datations obtenues aux données archéologiques.
L'état le plus ancien de l'élévation est visible grâce à la conservation d'un montant d'une fenêtre chanfreinée et au mur de façade constitué de blocs de molasse verte et bleue. Le mur est composé d'assises régulières et d'une chaîne d'angle en besace. Les pierres employées pour le parement ont été travaillées à la laie brettelée et portent des marques de hauteur d'assise. Ces éléments nous permettent de dater cet état du 14ᵉ / 15ᵉ siècle.
Dans un second temps, la partie haute du bâtiment a été touchée par des travaux. Une assise de réglage a été aménagée à l'arase du mur pour recevoir les poteaux traversant d'un colombage. Les pans de bois verticaux formant la charpente sont chevillés sur la hauteur ou constitués de plusieurs tronçons maintenus par des tenons et mortaises. Ils bordent des fenêtres à encadrement de bois établies aux étages 3, 4 et 5. Les solives d'épicéa apparentes profilées de tores à listel sont issues de bois abattus après 1520, le dernier cerne n'étant pas conservé. Cette datation correspond à celle obtenue pour les échantillons du pan de bois remontant à l'automne/hiver 1527/28-automne/hiver 1529/30. Ce constat semble indiquer la réalisation d'une étape de chantier alors structuré et homogène. Le fond des hourdis qui composent le colombage est couvert d'un crépi blanc chaulé rehaussé d'un décor de filets à pastilles.
La façade de l'habitation change profondément d'aspect, au troisième état, tant par son décor que par ses larges ouvertures composées de baies de fenêtres triples à meneaux. Ces dernières peuvent être datées du premier tiers du 18ᶜ siècle. La façade est recouverte d'un crépi gris, imitation d'un appareil en pierre de taille (molasse) avec des faux-joints surlignés en blanc. Cette période se démarque également par les nombreuses réfections entreprises sur le reste de la façade.
Des modifications plus modestes sont apportées à l'élévation au cours de la dernière phase, vers 1900. Les pans de bois sont revêtus d'un lattis pour retenir le mortier du crépi, tandis que des ouvertures sont condamnées et déplacées afin d'apporter plus de lumière à la partie orientale de la façade sud-ouest. Simultanément, le rez-de-chaussée a été entièrement repris pour créer les vitrines actuelles.
La conservation des décors peints de la façade, dont les plus vieux pourraient remonter à la première moitié du 16ᵉ siècle, est une des découvertes majeures de cette analyse et révèle un type stylistique unique comme décor extérieur pour la ville de Fribourg. Ce décor important a été intégré avec élégance au programme de restauration général et reste visible pour les passants.
Prélèvements: échantillons de bois pour dendrochronologie (LRD18/R7580).
Datation: archéologique; dendrochronologique.
SAEF, A.-L. Pradervand.
Fribourg FR, Rue des Epouses 9
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Détail de la chronique
Commune
Fribourg
Canton
FR
Lieu-dit
Rue des Epouses 9
Coordonnées
E 2578903, N 1183896
Altitude
590 m
Numéro de site cantonal
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Numéro d'intervention cantonal
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Nouveau site
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Prélèvements
bois/charbon de bois
Analyses
dendrochronologie
Institution
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Date de la découverte
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Surface (m2)
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Date de début
avril 2018
Date de fin
mai 2018
Méthode de datation
dendrochronologique, archéologique
Auteur.e
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Année de publication
2019
Époques
Moyen Âge, Époque moderne, Époque contemporaine
Type de site
habitat
Type d'intervention
étude de bâti
Mobilier archéologique
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Os
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Matériel botanique
bois/charbon de bois
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