CN 1243, 535 280/152 385. Altitude 378 m.
Date des fouilles: 5.7.-20.10.2013.
Références bibliographiques: H. Bögli/M. Sitterding/C. Martin et al., Lousonna 1. Bibliothèque historique vaudoise 42. Lausanne 1969.
Fouille de sauvetage non programmée (construction d'une galerie pour le chauffage à distance). Surface de la fouille 400 m².
Vicus.
L'opération a mis au jour un quartier du vicus de Lousonna. La tranchée traverse obliquement l'autoroute A1 sur une longueur de 75 m et une largeur de 11 m, jusqu'à une profondeur de 4.5 m sous le bitume. Le tracé autoroutier avait déjà fait l'objet d'une exploration archéologique superficielle lors de sa construction en 1960-1961, qui avait montré l'étendue des vestiges conservés. Trois propriétés contiguës situées le long de la rue principale de la ville romaine ont été explorées. L'occupation de ce secteur dans le quartier occidental du vicus se développait entre le milieu du 1ᵉʳ siècle et le 3ᵉ siècle de notre ère. En front de rue, derrière les portiques et boutiques présumés, se concentrent les pièces d'habitation. L'une d'entre elles était aménagée sur une cave qui a livré un petit stock de tuiles destiné aux réparations de la toiture.
Fait assez rare, plusieurs pans de murs effondrés après l'abandon des lieux ont pu être documentés dans l'emprise du bâtiment (fig. 28). L'ornementation de la demeure nous est ainsi connue par des fragments de peinture murale découverts sur le sol d'une pièce, sous son mur porteur. À l'arrière des espaces dévolus à l'habitat se rassemblent les traces d'activités artisanales, notamment de la métallurgie du fer. Un atelier de forgeron a ainsi été identifié grâce aux nombreux déchets (scories, battitures, ...) conservés dans les niveaux charbonneux des sols. Les restes de consommation des habitants, tels que la vaisselle cassée et les ossements d'animaux, ont été jetés dans un dépotoir localisé en aval de l'atelier.
La séquence des couches archéologiques atteint par endroits une épaisseur supérieure à 2 m, concentrant au moins trois états d'occupation successifs : les premiers bâtiments étaient érigés en terre et en bois et le dernier état est caractérisé par des constructions en maçonnerie. Le développement architectural correspond aux observations réalisées au centre de l'agglomération mais il intervient ici plus tard. On peut donc imaginer que ce quartier était occupé par une population plus modeste que celle du centre-ville. Le statut des habitants pourra être précisé grâce à l'abondance d'objets archéologiques récoltés lors de la fouille.
Outre la vaisselle en céramique, qui représente la plus forte proportion du mobilier, on recense notamment des instruments de toilette (épingle, cure-oreille), des outils et ustensiles (couteau, clef, stylet, etc.), des bijoux (fibules, bagues, perles, etc.) ainsi qu'un petit autel domestique en calcaire destiné à honorer une divinité.
L'unique témoignage d'une fréquentation antérieure à l'époque romaine est matérialisé par une sépulture à crémation aménagée dans les sables de la terrasse lacustre à plus de 4 m de profondeur: Les trois récipients en céramique déposés dans la tombe avec les ossements brûlés du défunt peuvent être datés du Bronze final (env. 900 av. J.-C.). Cette découverte isolée complète un corpus de sépultures déjà bien étudié à Vidy.
Datation: archéologique.
Archedunum SA, Gollion, S. Freudiger.
Lausanne VD, Vidy, Tranchée du chauffage à distance
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Détail de la chronique
Commune
Lausanne
Canton
VD
Lieu-dit
Vidy, Tranchée du chauffage à distance
Coordonnées
E 2535280, N 1152385
Altitude
378 m
Numéro de site cantonal
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Numéro d'intervention cantonal
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Nouveau site
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Prélèvements
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Analyses
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Institution
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Date de la découverte
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Surface (m2)
400 m2
Date de début
05 juillet 2013
Date de fin
20 octobre 2013
Méthode de datation
archéologique
Auteur.e
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Année de publication
2014
Époques
Empire romain, Âge du Bronze
Type de site
habitat
Type d'intervention
fouille (fouille de sauvetage/préventive)
Mobilier archéologique
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Os
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Matériel botanique
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