CN 1202, 531 050/177 390. Altitude 481 m. Date des fouilles: juin-août 2000. Références bibliographiques: ASSPA 77, 1994, 148-152; 81, 1998, 304-306; 82, 1999, 294-296; 83, 2000, 247s. Fouille programmée. Surface de fouille environ 550 m². Habitat. Cour de service. Thermes.

Cette année, l'IAHA s'est à nouveau concentré sur la zone méridionale du palais (fig. 24). Le grand ensemble thermal, dégagé en 1998 et 1999, a fait l'objet d'une nouvelle investigation ponctuelle, qui a notamment permis de prélever un important gisement de peintures murales appartenant à la villa d'époque flavienne. En outre, l'exploration du local bordant la piscine chauffée dans la partie occidentale du bâtiment thermal permet de confirmer l'interprétation d'une citerne. La zone a livré des traces de canalisations d'évacuation et, peut-être, d'adduction d'eau, qui semblent avoir fonctionné avec un petit bassin(?). Un sondage d'environ 150 m² a été ouvert dans la cour de service (L 192), à l'ouest du bâtiment thermal. Différentes recharges de sol reposaient sur un premier niveau de déchets de taille de molasse très induré. Dans l'angle sud-est du sondage, des couches charbonneuses très épaisses correspondent au rejet des cendres provenant du local de chauffe de la partie occidentale des thermes (L 163). Un réseau dense de canalisations d'adduction d'eau, fonctionnant selon toute vraisemblance avec les thermes, a également été mis en évidence. Comme l'an dernier, les canalisations, en bois, ne subsistaient que sous la forme de traces argileuses ou de cavités allongées, scellées par les remblais de la cour. Au centre de cette dernière, une cavité quadrangulaire très argileuse pourrait signaler la présence d'un petit bassin, scellé par les derniers niveaux de la cour. Il est tentant de mettre ces structures en relation avec le château d'eau découvert en 1997 à cheval sur le mur de clôture occidental de la villa. La différence d'altitude entre le château d'eau et la zone méridionale (5 m) permettait d'alimenter les thermes par le simple principe des vases communicants. À l'ouest de la cour, le nouveau corps de bâtiment (B7), partiellement dégagé en 1999, a lui aussi fait l'objet d'une fouille ponctuelle. Il semble que ce bâtiment est constitué en réalité de deux ailes réunies. Au nord, l'ensemble, parallèle à la façade occidentale du bâtiment thermal, comprend la zone artisanale, fouillée en 1999, et une série de pièces, vraisemblablement à fonction d'habitat, qui s'articulent autour d'un espace vraisemblablement ouvert (L 194/196). L'aile sud présente un alignement de pièces, bordées par un couloir au sud et par un portique, peut-être à colonnade, donnant sur un espace ouvert au nord. L'une des pièces (L 175) était munie d'un sol en terrazzo; l'intérêt principal de la zone réside dans la découverte d'au moins deux pièces hypocaustées (L 195, 197), dont le praefurnium se trouvait malheureusement hors de l'emprise de la fouille. Cet habitat relativement modeste, mais qui disposait d'un certain confort, est très légèrement postérieur à l'édification du palais du propriétaire. Il pourrait s'agir ici d'une demeure réservée à un membre du personnel bénéficiant de certains privilèges, par exemple un intendant du domaine (vilicus). Le mobilier archéologique récolté, très abondant cette année encore, comprend de nombreux fragments de céramique, des éléments de parure en bronze. Outre une grande quantité de déchets de placage en calcaire, la cour de service a livré des outils en fer mais également un grand nombre de pesons en terre cuite, qui indique la présence d'une activité de tissage très importante.

Datation: archéologique. 2e-4e s. apr. J.-C. IAHA, Lausanne, J. Monnier.