CN 1185, 578 600/183 230.
Altitude 547 m.
Date des fouilles: 18.8.-3.10.2003.
Références bibliographiques: M. Strub, La ville de Fribourg: les monuments religieux I. MAH 36, canton de Fribourg II, 131-146. Basel 1956; G. Bourgarel, CAF 2, 2000, 2-17; ASSPA 86, 2003, 262.
Fouille de sauvetage programmée et analyse de maçonneries (transformation du bâtiment).
Surface de la fouille env. 80 m².
Habitat.
Architecture religieuse.
Couvent.

La mise en chantier de l'aile sud-ouest de l'abbaye de la Maigrauge a permis de compléter les recherches sur cette partie qui abritait l'abbatiale avant l'incendie de 1660. Les fouilles ont couvert tout l'intérieur du rez-de-chaussée et du premier étage, ainsi qu'une partie externe, à proximité immédiate, au nord de la construction.
Il apparaît avec certitude aujourd'hui que l'ancienne abbatiale remonte aux origines de ce couvent fondé en 1255. La datation en 1262 de la deuxième phase de construction montre que ce bâtiment a été érigé avant le rattachement de la communauté à l'ordre de Cîteaux en 1264. Peut-être a-t-il été construit en 1259, suite à la dotation par Hartmann V de Kyburg et à la première clôture à laquelle il s'appuie pour l'installation de la première communauté, en 1255? Cette date de 1262 donne aussi le terminus ante quem d'un denier anonyme de l'évêché de Lausanne découvert dans les remblais qui sont liés à la construction du bâtiment. Le plafond mouluré du rez-de-chaussée remonte à 1431 comme le sol de carreaux de terre cuite qui était encore conservé sur la moitié sud du premier étage (fig. 48).
Au premier étage, le plafond remonte à 1544/45 datant ainsi les transformations qui ont donné son aspect actuel au bâtiment. Ce niveau était subdivisé en deux dès ce moment, la pièce sud abritant une cuisine et celle du nord, une chambre, celle de la mère abbesse jusqu'à l'incendie de 1660. Enfin, au rez-de-chaussée, la fenêtre nord n'a été percée qu'à la fin du 16° siècle, son linteau interne en bois remontant à 1599.

Datation: dendrochronologique, Réf. LRD03/R5481.
SAEF, G. Bourgarel.