CN 1185, 2579 145/1183525. Altitude 538 m. Date des fouilles : janvier-avril 2015. Références bibliographiques : CAF 1, 1999, 61 ; CAF 2, 2000, 66 ; G. Bourgarel/F. Guex/A. Lauper, La loge des Planches. In : Service des Biens Culturels (éd.) Ville de Fribourg : les fiches, fiche 014/2002. Fribourg 2001 ; M. Strub, La ville de Fribourg : introduction, plan de la ville, fortifications, promenades, ponts, fontaines et édifices publics. MAH 50, canton de Fribourg I, 381-384. Bâle 1964.
Analyse architecturale et fouille (reconstruction de l'intérieur). Surface de la fouille 4318 m². Atelier de ville.
Incendié le 19 septembre 1998 après un demi-siècle de quasi abandon, le Grand-Werkhof, dernier atelier de ville conservé en Suisse, a failli disparaître complètement, mais un article du règlement communal d'urbanisme prévoyait qu'en cas de destruction par force majeure, un bâtiment de la vieille ville devait être reconstruit dans sa volumétrie et son aspect antérieur, article qui a malheureusement été supprimé en 2007. Obtenue de haute lutte, la reconstruction en 2001 de l'enveloppe extérieure de ce bâtiment avait donné l'occasion d'entreprendre les premières fouilles et analyses des élévations subsistantes. Quatorze ans plus tard, la reconstruction de l'intérieur a entraîné une nouvelle campagne de fouilles et d'analyse des élévations. Les cales de bois conservées dans les maçonneries ont permis de dater en 1415-1417 la construction du premier bâtiment, un chantier de la ville, édifice bien mentionné dans les sources comme tuilerie et dépôt de matériaux de construction mais sans localisation précise.
Ce premier chantier de la ville occupait la partie sud du bâtiment actuel et il en subsiste la façade nord, qui forme aujourd'hui le mur de refend central, dressé en carreaux de molasse aux assises régulières. Ce premier édifice atteignait déjà la longueur actuelle, soit 42.50 m, pour une largeur de 12 m. Conservé sur une hauteur de 3.60 m, le mur central suggère une construction d'un seul niveau, dont la poutraison devait être renforcée par des bras de force prenant appui sur un ressaut placé à 2 m du niveau du sol ; ce dernier était en terre battue, une chape argileuse mêlée à un peu de chaux.
Trois fenêtres percées dans cette façade sont les seules ouvertures subsistant de la première construction. Concentrées sur la partie occidentale et placées au-dessus du ressaut de fondation, elles devaient offrir un éclairage parcimonieux. Un vaste foyer était adossé au mur nord et les grandes quantités de clous et de copeaux découverts à ses abords trahissent l'activité de charpentiers.
De 1553 à 1556 le bâtiment a été sensiblement agrandi par le doublement de sa surface au sol au nord et par l'ajout d'un étage. Ces transformations ont naturellement entraîné la construction d'une nouvelle charpente qui était l'une des plus spectaculaires de la ville avant l'incendie de 1998.
Simultanément, le niveau du sol a été relevé à l'intérieur de 0.50 m et pavé de galets (fig. 58) afin d'être raccordé au niveau du sol à l'extérieur qui avait lui-même déjà été relevé pour être mis à l'abri des crues de la Sarine. Un nouveau foyer a alors été aménagé dans l'angle sud-ouest.
Au 18° siècle probablement, le sol a encore été relevé de 0.70 m et doté en tout cas au sud d'un nouveau pavage alors qu'au nord, un plancher sur lambourdes était mis en place.
En 1824/1825 enfin, les façades ont été reconstruites sous la direction de Jean-Joseph Werro sur un modèle identique à celles du chantier naval voisin, reconstruit en 1816/17 par le même architecte. Les pavages en place ont alors été réparés et complétés sur l'ensemble de la surface. Tous les pavages touchés par l'emprise des travaux ont été récupérés et seront replacés dans la travée nord qui conservera son aspect d’atelier, le reste du bâtiment étant adapté à ses nouvelles affectations (accueil extra-scolaire, salles pour les associations et pour la maquette au 1 / 50ᶜ de la ville à l'époque du panorama de Martin Martini qui date de 1606).
Autres : 38 monnaies, dont 20 sur le premier niveau de sol. Datation: historiques ; dendrochronologiques, Réf. LRD7/R1979, LRD99/R4911 et LRD02/R5206. SAEF, G. Bourgarel.
Fribourg FR, Grand-Werkbof
Consulter le PDF original
Détail de la chronique
Commune
Fribourg
Canton
FR
Lieu-dit
Grand-Werkbof
Coordonnées
E 2579145, N 1183525
Altitude
538 m
Numéro de site cantonal
--
Numéro d'intervention cantonal
--
Nouveau site
--
Prélèvements
--
Analyses
--
Institution
--
Date de la découverte
--
Surface (m2)
4318 m2
Date de début
01 janvier 2015
Date de fin
30 avril 2015
Méthode de datation
dendrochronologique, historique
Auteur.e
--
Année de publication
2016
Époques
Époque moderne, Époque contemporaine, Moyen Âge
Type de site
habitat (ville), artisanal/industriel (atelier monétaire)
Type d'intervention
Autre
Mobilier archéologique
métal (monnaies/médailles)
Os
--
Matériel botanique
bois/charbon de bois
×