CN 1224, 2563 896/1166486. Altitude 852 m.
Dates des fouilles: 17.-18.8.2017
Site nouveau.
Suivi de chantier (construction d'une porcherie).
Surface de la fouille 1500 m²
Habitat. Infrastructure.

Le décapage de l'humus en vue de la construction d'une porcherie a mené à la découverte d'un empierrement étendu recelant des scories et des fragments de tuiles antiques (tegula et imbrex). Orienté du nord-ouest au sud-est, cet empierrement évoque le soubassement d'une route, dont le tracé se perçoit encore actuellement dans le modelé du terrain, à flanc de coteau sur la pente sud-ouest du mont Gibloux. A en juger par son orientation, la route semble se diriger en direction d'un four de tuilier romain repéré en 2016 dans l'excavation d'un hangar agricole quelque 200 m au sud-est (CAF 2017, à paraître) et pourrait avoir servi au transport de l'argile et des produits finis.
L'empierrement est conservé sur une surface d'environ 30 × 15 m, mais ses traces sont visibles sur une longueur d'au moins 60 m dans l'emprise des travaux. Il scelle deux murs en pierres sèches conservés sur environ cinq assises, repérés dans deux sondages distants de 18 m. Ecartés d'environ 3.5 m, ils suivent approximativement les courbes de niveau. Le mur aval est bordé d'un fossé large de 0.6 m à l'ouverture pour une profondeur de 0.35 m. Un troisième mur parallèle, dont les assises supérieures ont basculé dans la pente, est partiellement visible dans l'emprise de la fouille, une quinzaine de mètres en amont. La configuration et l'aspect de ces vestiges permettent de proposer l'hypothèse de limites parcellaires et/ou d'aménagements de terrasses dans une zone où la pente est importante.
Le mur amont est entamé par une vaste fosse peu profonde, d'un diamètre de 5.5 m, dont le comblement charbonneux contient des scories en abondance. Il n'est provisoirement pas possible de dater cette structure, peut-être liée à une forge à proximité, qui perturbe également un petit empierrement près de 6 m à l'ouest du mur amont. Les découvertes de ces deux dernières années offrent un premier éclairage intéressant sur les activités qui se sont déroulées sur le terroir de la villa antique de Romanens, déjà mentionnée par N. Peissard dans sa Carte archéologique du canton de Fribourg (Fribourg 1941, 83-84), mais qui reste à localiser précisément.

Mobilier archéologique: céramique, objets en métal (fer, bronze), scories.
Prélèvements: charbons.
Datation: archéologique.
SAEF, J. Monnier et H. Vigneau.