CN 1185, 583 925/193 630. Altitude 550 m. Date des fouilles: mars-août 2007. Références bibliographiques: O. Perler, Römische Funde in Bösingen. Freiburger Geschichtsblätter 47, 1955/56, 35-37; AF, ChA 1983 (1985), 34-52; 1985 (1988), 29-32; 1994 (1995), 17s.; 1996 (1997), 18-21; CAF 1, 1999, 40-47; 9, 1997, 220; ASSPA 81, 1998, 289s.; 82, 199, 283s.; AAS 89, 2006, 244; 90, 2007, 163s. Fouille de sauvetage programmée (travaux d'aménagement). Surface de la fouille env. 450 m². Habitat. Route.

La seconde tranche des travaux de rénovation de la route au centre du village a permis de compléter les observations relatives à la pars urbana de la villa. Au sud de l'entrée de l'ancien cimetière, l'angle sud-ouest de l'un des corps de bâtiment de la demeure du propriétaire a été dégagé. Il se compose de deux pièces juxtaposées. Le local à l'est n'a conservé aucun aménagement de sol. La salle ouest, qui devait couvrir une surface totale d'environ 70 m², n'a été dégagée que dans sa partie sud. Elle marque l'extrémité sud de trois pièces en enfilade, peut-être bordées à l'est par un portique. Les traces de pilettes révèlent que la salle en question était munie d'un hypocauste. Le local de chauffe, ponctuellement exploré en 1999, se trouvait au nord de la salle. Il devait alimenter également une autre pièce hypocaustée, dégagée dans les années 1950 sous le cimetière actuel. La chronologie relative des maçonneries indique que notre pièce chauffée n'était pas prévue dans le plan originel. La fouille a révélé, en outre, que l'hypocauste a été démantelé et remplacé par un sol en mortier de tuileau grossier. Cet aménagement, non daté, remonte vraisemblablement à l'Antiquité. Le sol en mortier est lui-même recoupé par plusieurs trous de poteau et par une petite tranchée, qui pourrait matérialiser la présence d'une cloison. Faute d'éléments de datation, il n'est pas possible de déterminer si ces aménagements sont liés à une occupation romaine tardive (transformations des locaux existants?) ou s'ils sont postérieurs aux structures antiques. À l'angle sud-ouest de la pièce chauffée se tenait un local excavé construit en pierres sèches, partiellement mis au jour l'an dernier. Les zones extérieures de l'édifice n'ont livré aucun aménagement de sol, de sorte qu'il est difficile de reconstituer l'aspect des espaces ouverts. En bordure méridionale du bâtiment entrevu, un mur orienté nord-sud semble avoir divisé deux espaces distincts, dont la fonction nous échappe (cours?), et qui sont perforés par de nombreuses fosses. Au sud de l'emprise de la fouille, un mur axé approximativement nord-est/sud-ouest suit l'orientation de la façade méridionale des bâtiments romains. Ce tronçon de maçonnerie prolonge celui qui avait été dégagé plus à l'est en 1991 (propriété de Bourgknecht). La présence de deux bases maçonnées chaînées perpendiculairement à ce mur permet de restituer la présence d'un système de porte, semblable à celui mis au jour dans la propriété de Bourgknecht. Il semble donc que la pars urbana de Bösingen ait été séparée de la pars rustica par un mur interne, percé de deux entrées non axiales, selon un plan qui n'est pas sans évoquer la villa de Winkel ZH-Seeb. Les structures post-antiques comprennent une fosse à chaux, vraisemblablement médiévale, un tronçon de la route moderne (17°-18° s.) implanté en partie sur les murs romains arasés, et une fosse moderne (19° s.) contenant les restes de poêles en molasse.

Mobilier: céramique, monnaies, fer, bronze, enduits peints, placages de marbre et de calcaire. Faune: ossements divers. Datation: archéologique. 1°-3°/4° s. apr. J.C.; Moyen-Age; Temps modernes. SAEF, F. Saby et J. Monnier.