CN 1225, 572 773/159 356. Altitude 830 m

Date des fouilles: janvier 2002.

Site déjà connu

Sondages (construction de sous-sols).

Château.

Suite aux sondages géoradar réalisés en 2001 dans la cour et sur l'esplanade du château, la conciergerie a fait l'objet de sondages dans le cadre de l'élaboration d'un projet de transformation prévoyant la création de nouveaux sous-sols. Dans la cour des observations ont accompagné le renouvellement du revêtement.

La suppression des deux surfaces herbeuses de la cour a entraîné leur décoffrage jusqu'à une profondeur maximale de 0.4 m. Aucun élément significatif n'a été mis au jour, seuls de nombreux fragments de tuiles, quelques os d'animaux et rares tessons de céramique de l'Époque moderne se trouvaient dans un sédiment humique. Le rocher est apparu à l'ouest et le puits a été évité.

Le bâtiment de la conciergerie jouxte l'actuelle entrée du château et fait corps à la courtine attenante érigée par le comte François I ᵉʳ, entre 1434 et 1454. Il a été doté dès l'origine de deux niveaux, comme en témoignent encore certaines ouvertures qui pourraient être contemporaines à la construction de la courtine, si ce n'est plus anciennes. Un rapide examen de l'intérieur a montré que la bâtisse ne possédait plus ses planchers ni sa charpente d'origine, mais qu'elle avait subi des transformations à plusieurs reprises, les plus récentes ayant touché le rez-de-chaussée et le nord du premier étage avec le maintien des principales subdivisions antérieures. Ces observations ont permis de définir les éléments à conserver, mais l'analyse de la construction reste encore à faire pour en préciser l'histoire.

Les sondages ont été limités à deux dans la partie sud afin de ne pas trop entraver les activités qui se déroulent dans le bâtiment. Le premier sondage, pratiqué perpendiculairement à la façade orientale (côté château), a révélé un pavage recouvert de terre battue, prenant appui à la façade. Ce niveau de sol de l'Époque moderne(?) recouvre une couche de remblais et la fosse de construction des fondations de la façade. Le substrat rocheux apparaît à une profondeur moyenne de 0.75 m. A l'ouest, le premier niveau de sol conservé sous le revêtement actuel est également un pavage de galets, mais ces derniers sont bréchés. Simple différence chronologique, les pavés bréchés étant plus récents, ou différenciation des revêtements liés à la fonction des pièces? Seule la fouille exhaustive permettra de répondre à cette question. Cinquante centimètres plus bas, un sol de terre battue porte les traces d'un plancher et des résidus de chaux correspondant au niveau de construction du bâtiment actuel dont pourraient avoir appartenu à une construction antérieure. Le substrat rocheux est apparu au même niveau qu'à l'est.

Aucun des sondages n'ayant livré d'éléments datables, si ce n'est quelques fragments de tuiles permettant d'attribuer le pavage du sondage ouest à l'Époque moderne ou au 19° s., seules des fouilles plus étendues apporteront les informations complémentaires aux résultats de l'analyse des élévations pour lever enfin un voile sur une des parties les plus méconnues du château de Gruyères.

Datation: archéologique, historique.

SAEF, G. Bourgarel.