CN 1185, 2579485/1183729. Altitude 536 m.
Date des fouilles: juin 2018.
Site nouveau.
Références bibliographiques: M. Strub, La ville de Fribourg: introduction, plan de la ville, fortifications, promenades, ponts, fontaines et édifices publics. Les monuments d'art et d'histoire de la Suisse 50, canton de Fribourg I, 95-103. Bâle 1964; G. Bourgarel, Fribourg. Enceinte du Gottéron. AF, ChA 1994 (1995), 60-66; A. Lauper, La ville de Fribourg en Nuithonie. In: Société d'histoire de l'art en Suisse (éd.) Fribourg-Valais. Guide artistique de la Suisse 4b, 38. Berne 2012; CAF 19, 2017, 223.
Sondage programmé (mesure de consolidation des murs de la digue du Gottéron, travaux préparatoires pour la rive gauche).
Surface de la fouille 5 m².
Habitat. Infrastructure.
La rive droite de la rivière Gottéron a fait l'objet de travaux de consolidation et de reconstruction du mur de digue effondré, en 2015, à la hauteur de la rue des Forgerons, entre la muraille et la fontaine de la Vaillance. Depuis cet événement, des mesures de protection ont été étendues au mur de la rive gauche, qui présente un fort déversement. Une série de forages a été entreprise avant le creusement d'une tranchée perpendiculaire au mur de digue, dans le pré qui le jouxte, afin de connaître l'évolution du niveau du terrain, la géométrie du mur et le niveau du substrat molassique. Le substrat molassique apparaît à une profondeur de 1.5 m sous la surface, mais seulement dans la partie orientale du sondage et sur une largeur de 0.5 m. Sur celui-ci reposent les restes d'un mur de galets liés par un mortier beige. A l'ouest, ce n'est qu'un comblement de blocs de molasse en partie rubéfiés et de fragments de mortier qui a été découvert jusqu'au fond de la tranchée à une profondeur de 2.8 m. Le substrat molassique a été taillé verticalement pour convenir à l'aménagement d'une cave. Son comblement a manifestement été effectué après l'incendie de la construction qui l'abritait, une maison selon toute vraisemblance. Au-dessus de ces vestiges, une couche de remblai, dont la surface est située à une profondeur de 0.8-0.9 m, est marquée par un lit de déchets de molasse et de fragments de tuiles. Ce remblai comble la fosse de construction du mur de digue et sa surface coïncide avec le second ressaut de fondation du mur. Au-dessus, une épaisse couche de terre végétale s'appuie contre la partie supérieure et étroite du mur, qui devait correspondre au parapet à l'origine et dont le couronnement est situé aujourd'hui au niveau du sol. Le mur offre un aspect hétérogène qui trahit plusieurs réfections. La plus grande partie est parementée de carreaux de tuf comme sur la rive droite mais, à l'est surtout, un important tronçon est dressé en boulets, la base restant en tuf. La liaison entre la maçonnerie de tuf et l'enceinte était bien conservée sur la rive droite permettant de faire le lien entre la construction du mur de digue et celle de la muraille entre 1397 et 1406. Ce lien n'est pas conservé sur la rive gauche alors que les panoramas de G. Sickinger (1582) et surtout de M. Martini (1606) représentent clairement, tout comme le pré qui bordait le mur. Au vu des similitudes des maçonneries de tuf des deux murs de digue, il est vraisemblable qu'ils aient été construits simultanément. La construction qui abritait la cave était alors déjà détruite et le pré a été créé dès l'érection du mur de digue, vers 1400, le niveau du terrain se situant alors près d'un mètre en-dessous du niveau actuel. Au vu de son aspect, la maçonnerie qui est liée à la cave remonte au 13° siècle. La destruction de la maison par incendie est intervenue avant 1397 et l'on peut donc raisonnablement supposer que cet incendie correspond à celui qui a été provoqué par les Bernois lors de leur incursion à Fribourg via la vallée du Gottéron en 1340. Ce bâtiment pourrait donc faire partie d'un rang de maisons qui n'a pas été reconstruit suite à ce sinistre. Cette découverte confirme la grande densité des constructions dans l'intra-muros avant la peste de 1348/49 et la dernière extension de la ville à l'ouest et au nord en 1392, déjà mise en évidence à la rue de la Neuveville 5 et à la ruelle des Maçons 8-10, où des rangs de maisons ont été découverts sous les jardins actuels.
Datation: historique; archéologique.
S A E F, G. Bourgarel.
Fribourg FR, Rue de la Palme
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Détail de la chronique
Commune
Fribourg
Canton
FR
Lieu-dit
Rue de la Palme
Coordonnées
E 2579485, N 1183729
Altitude
536 m
Numéro de site cantonal
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Numéro d'intervention cantonal
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Nouveau site
Oui
Prélèvements
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Analyses
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Institution
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Date de la découverte
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Surface (m2)
5 m2
Date de début
juin 2018
Date de fin
juin 2018
Méthode de datation
historique, archéologique
Auteur.e
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Année de publication
2019
Époques
Moyen Âge, Époque moderne, Époque contemporaine
Type de site
habitat, infrastructure
Type d'intervention
fouille (sondage)
Mobilier archéologique
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Os
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Matériel botanique
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