CN 1261, 507 635/137 410. Altitude 406 m.
Date des fouilles: avril/juin/novembre 2008; janvier 2009.
Références bibliographiques: ASSPA 67, 1984, 223.
Fouille de sauvetage programmée (projet immobilier). Surface env. 1125 m².
Habitat. Rue. Rempart.

L'intervention, menée dans le cadre de la reconstruction d'un îlot d'immeubles et d'un parking souterrain associé, a permis la découverte de vestiges de l'époque romaine à nos jours (fig. 26). La surface touchée par ces travaux fait de cette opération l'une des plus importantes menées dans cette zone de la Vieille Ville.
L'estimation archéologique du site a été faite sur la base des sondages menés par la Section de l'archéologie cantonale, en 1983 déjà. La principale difficulté de cette fouille résultait de l'implantation, sans important remblaiement, des fondations des murs et des caves médiévales et modernes dans les niveaux romains, en traînant un enchevêtrement des diverses structures.
Un des principaux acquis de ce chantier a été de confirmer l'unité géologique, supposée depuis la fouille de la Rue de la Combe 15-17-19 en 2002 (ASSPA 86, 2003, 242), entre la colline de la Vieille Ville et celle de La Muraz, rompue par la création d'un fossé de fortification au Moyen-Âge. En effet, la rue romaine est/ouest et l'égout romain sous-jacent dégagés en 2009 sont dans la continuité des mêmes vestiges relevés de l'autre côté du vallon. Le quartier de La Muraz devait donc être intégré dans le cadastre urbain du centre-ville romain.
Les vestiges d'habitats romains maçonnés, probablement inscrits dans une insula sont presque totalement arasés. Les sols et les subdivisions internes des habitations ont quasiment disparu et seuls quelques locaux semi-excavés, probablement des bassins, subsistent. Quelques trous de poteaux et fosses romaines dont certaines sont antérieures à la rue romaine ont été relevés. Deux des fosses, scellées par la chaussée de la rue, sont rattachables aux débuts de la colonie.
Le rempart médiéval de la ville a été repris comme mur de façade «Jura» par des maisons postérieures. L'élévation en a été étudiée par l'Atelier d'Archéologie Médiévale de Moudon en 1983 et peu avant sa démolition au printemps 2008. Si les fondations présentent une largeur conséquente entre 180 et 210 cm de largeur, la faible implantation de ces dernières par rapport au niveau du terrain actuel est surprenante.

Investigations et documentation: Archeodunum SA, Gollion.
Datation: archéologique.
Archeodunum SA, Gollion, Ch. Henny.