CN 1225, 571 400/166 600. Altitude 719 m.
Date des sondages: 17.10.-3.12.2003.
Références bibliographiques: P.-A. Vauthey, Riaz/Tronche-Bélon, Le sanctuaire gallo-romain. Archéologie fribourgeoise 2. Fribourg 1985; M.-F. Meylan/F. Bonnet Borel, Riaz/Tronche-Bélon, La céramique et le verre du sanctuaire gallo-romain. Archéologie fribourgeoise 8. Fribourg 1992; ASSPA 65, 1982 200s.; Archéologie fribourgeoise, Chronique archéologique 1980-82 (1984), 36s.70-72; 1983 (1985), 60-62; 1984 (1987), 46-48; 1985 (1988), 57s.; 1986 (1989), 62s.; V. Serneels, Archéométrie des scories de fer, Recherches sur la sidérurgie ancienne en Suisse occidentale. CAR 61, 1993, 170-180; ASSPA 84, 2001, 230; 85, 2002, 290s.
Sondages (Le Perrevuet 2: construction d'immeubles) et prospection magnétique (En Barras).
Surface sondée/prospectée: 20000 / 42000 m². Vicus. Aménagements protohistoriques.

Des sondages exploratoires réalisés sur une grande parcelle située au nord de la partie fouillée du vicus de Marsens-Riaz, à l'emplacement d'un futur quartier d'habitation, ont permis de vérifier la présence d'une voie antique orientée sud-ouest/nord-est. Cette route traverse l'agglomération gallo-romaine et se dirige vers la villa de Vuippens-La Palaz. Les recherches ont également révélé deux fossés dont l'un est caractérisé par un fond tapissé de charbon de bois, ainsi que des concentrations de pierres mêlées à du matériel romain et protohistorique. Coiffant une petite butte naturelle, l'un de ces empierrements se développe sur une dizaine de mètres; une fouille de vérification permettra ultérieurement de savoir s'il s'agit d'un tumulus.
Par ailleurs, une prospection géomagnétique (J. Leckebusch, Archéologie cantonale ZH) effectuée à l'emplacement présumé du vicus a permis d'en cerner l'extension et l'organisation générale. Les anomalies du champ magnétique terrestre détectées dans cette zone quelque peu perturbée par des aménagements modernes ont notamment mis en évidence trois, voire quatre grands fossés circulaires d'un diamètre d'environ 30 m dispersés sur plus de 300 m. Un sondage recoupant l'un d'eux a montré que ces structures (funéraires?) sont sans doute antérieures à l'occupation romaine; peut-être faut-il les rapprocher de l'habitat du Bronze final localisé à l'ouest de l'agglomération romaine. Parmi les vestiges de l'époque romaine, signalons en particulier une petite construction maçonnée de forme carrée (environ 6 × 6 m) repérée aux abords du temple gallo-romain de Mars Caturix et une autre, de plan rectangulaire (environ 20 × 15 m) et constituée de matériaux légers, localisée à 50 m au nord-est de la première. Au centre de la zone prospectée, quelques maçonneries présentant une orientation divergente pourraient témoigner d'une phase d'occupation plus récente.

Matériel archéologique: silex, tessons de céramique, de verre, fer, scorie de fer, tegulae.
Faune: ossements épars.
Prélèvements: charbon de bois.
Datation: archéologique. Protohistoire-3e s. apr. J.-C.
SAEF, P.-A. Vauthey.