CN 1086, 597 740/243 950. Altitude 452 m.
Date des fouilles: 25.5.-28.5.2009; 16.11.-4.12.2009; conditionnement en 2010.
Références bibliographiques: C. Cramatte, La villa gallo-romaine de Vicques, Les Chaufours. Etat des questions et directions de recherches. Mémoire de licence non publié, Université de Lausanne, 2005; A. Quiquerez. Monuments de l'ancien Evêché de Bâle. Le Mont Terrible. Avec notices historiques sur les établissements des Romains dans le Jura bernois. Porrentruy 1862.
Fouille de sauvetage programmée (construction d'une maison familiale et d'un pavillon d'information). Surface de la fouille env. 100 m².
Villa gallo-romaine et mur d'enceinte.

La construction d'une maison familiale, située à l'intérieur du périmètre archéologique protégeant les vestiges de l'antique villa gallo-romaine de Vicques, a nécessité l'intervention de la Section d'archéologie et paléontologie de la République et Canton du Jura afin de procéder aux fouilles d'urgence de la parcelle concernée. D'après les informations connues par les fouilles anciennes, nous savions que la parcelle en question devait être traversée par le mur d'enceinte entourant la pars rustica, mur qui s'étendait à l'origine sur quelque 300 m de longueur sur 200 m de largeur. C'est donc sans surprise qu'un tronçon de ce dernier a été dégagé sur une dizaine de mètres de longueur. Sa largeur est de 65 cm, et la hauteur totale conservée est de 75 cm, fondation comprise.
L'observation la plus importante est que la fondation du mur recoupe un niveau graveleux que l'on peut sans conteste lier à l'occupation romaine. Le mur semble donc avoir été construit bien après la première phase de construction de la villa, remontant au milieu du 1er s. de notre ère, et date probablement de la fin du 1er s. ou du tout début du 2e s.
La construction d'un pavillon d'information destiné à mettre en valeur les découvertes faites sur le site a également nécessité une intervention préalable de la Section d'archéologie et paléontologie. Plusieurs couches en lien avec la construction de la grande aile occidentale de la pars urbana se sont notamment révélées riches en renseignements. La découverte de niveaux en place, dans un bon état de conservation, alors que l'on pensait que la quasi-totalité du bâtiment principal avait été perturbée par les fouilles anciennes, prouve que le potentiel de la villa n'est pas épuisé et que des investigations archéologiques mériteraient encore d'y être menées.
Ces dernières fouilles ont également révélé un chemin jouxtant la villa, aménagé, d'après le mobilier retrouvé, aux 17e-18e s. au moyen de pierres calcaires provenant certainement pour la plupart de la récupération de maçonneries antiques.

Mobilier archéologique: céramique, mobilier métallique, fragments d'enduits peints.
Datation: archéologique. Époque romaine; Époque moderne.
OCC/SAP JU, C. Cramatte, P.-A. Borgeaud et C. Robert-Charrue Linder.