CN 1306, 565 310/121 155. Altitude env. 398 m.
Dates des fouilles: 28.3.-11.4.2011.
Références bibliographiques: AAS 94, 2011, 254.

Fouille d'urgence (projet d'immeuble). Surface de la fouille env. 300 m². Habitat (agglomération secondaire).

Une courte intervention a été planifiée sur la parcelle adjacente aux fouilles de 2010 (immeuble Loénaz D, AAS 2011, 254) avant la construction d'un nouvel immeuble (Loénaz E). Plusieurs horizons archéologiques ont été reconnus et sont corrélables aux découvertes effectuées l'année précédente. Des tronçons d'enclos ou de parcellaire ont notamment été mis en évidence.
Un fossé d'orientation nord-ouest/sud-est qui va perdurer dans la phase suivante sous la forme d'un mur en pierres sèches délimite du côté ouest les plus anciens aménagements du secteur. Il a été dégagé sur un tronçon de 1,3 m sur l'emprise de la fouille, mais il ne fait aucun doute qu'il se poursuit de part et d'autre, sous le mur de pierres sèches postérieur qui, lui, a été observé sur une longueur d'environ 60 m. Son remplissage a livré, sur le seul tronçon fouillé (1,50 m), des céramiques en partie complètes, quelques ossements de faune et des clous. Ce mobilier permet de dater l'abandon du fossé entre 40-60 ou 50-70 apr. J.-C.
Dans un deuxième temps, un mur de pierres sèches, bordé par un canal servant sans doute d'adduction d'eau, est construit exactement sur le tracé de l'ancien fossé - des aménagements contemporains d'une voie d'axe nord-sud, située à une trentaine de mètres à l'est et fouillée dans la parcelle voisine (fouille 2010).
Dans une troisième phase, la construction d'un mur maçonné d'axe est-ouest marque une rupture dans l'organisation spatiale de ce secteur périphérique de l'agglomération romaine. Le mur de clôture, déjà repéré en 2010, traverse le secteur de fouille en diagonale et est attesté maintenant sur 35 m de longueur. Aucun aménagement nouveau ne permet d'en préciser sa fonction. Plusieurs hypothèses sont envisageables: délimitation de l'espace urbain; limite d'un espace public (sanctuaire, ...) ou d'une propriété privée (villa suburbaine). Le mur repéré sera intégré comme élément de parcellaire dans une phase tardive, vraisemblablement à partir du Haut Moyen-Age, comme l'ont montré les fouilles de 2010. Aucune trace de réaménagement n'est cependant apparue sur le tronçon dégagé en 2011.

Mobilier archéologique: céramiques, faune, métal.
Datation: archéologique. 1er-3e apr. J.-C.
Bureau d'archéologie TERA Sàrl, Sion, O. Paccolat.