CN 1205, 579 380/180 370. Altitude 674 m.
Date des fouilles: juillet-août 1995.
Références bibliographiques: ASSPA 68, 1985, 251; AS 9, 1986, 1, 20s.; AF, ChA 1985 (1988), 34-57; AF, ChA 1995 (à paraître).
Fouille programmée (site protégé).
Surface de la fouille env. 150 m².
Villa romaine.

Dans le cadre de la révision du plan d'aménagement local de la commune, l'extension orientale de la villa romaine a été recherchée par le biais de sondages en vue de préciser les limites de la zone de protection. D'emblée, un large portique a pu être reconnu à l'arrière du bâtiment résidentiel qui est recouvert aujourd'hui par un massif forestier. Le mur oriental de façade, revêtu d'un enduit extérieur rouge bordeaux, conservait une ouverture face à une salle dont l'épaisse couche d'incendie scellait un sol de terrazzo. À l'instar des fouilles antérieures, l'analyse des structures démontre qu'une phase d'occupation est intervenue suite à la destruction du bâtiment (trou de poteau, fosse et récupération de murs). Hors du bâtiment, les recherches ont révélé le lit d'une rivière de 5 m de large qui contournait le versant occidental du plateau de Pfaffenwil. Observé en coupe sur plus de 25 m, cet ancien affluent de la Gérine présentait de nombreux dépôts sableux stériles et était comblé par un épais remblai de limon constituant le sol extérieur de la villa romaine. Quelques trous de poteaux et un empierrement de 3 m de large subsistaient par ailleurs en surface du niveau de circulation antique. Au nord du site, un sondage exploratoire a permis de reconnaître le bord septentrional de la terrasse naturelle du site qui se manifeste en stratigraphie par une brusque déclivité des niveaux situés peu en amont du complexe thermal. Au terme d'une intervention très fructueuse, l'extension orientale de la villa romaine et les limites de la zone de protection s'inscrivent dès lors clairement sur les plans d'affectation de la commune. Outre l'objectif principal des recherches, les découvertes apportent un regard nouveau sur la topographie du site. Bien que le comblement du cours d'eau demeure encore inexpliqué (assèchement ou déplacement naturel ou alors détournement vers le nord en vue d'alimenter le complexe thermal ?), cette transformation du paysage montre l'ampleur des travaux mis en œuvre durant l'Antiquité. Le bilan de cette intervention offre ainsi de nouvelles perspectives pour les investigations futures qui pourraient aboutir à la mise au jour exhaustive des aménagements extérieurs à l'édifice.

Datation: archéologique. Iᵉʳ s.-fin IIIᵉ s. ap. J.-C.
SAFR, F. Saby.