CN 1202, 531 050/177 390. Altitude 481 m.
Date des fouilles: juin-août 1999.
Références bibliographiques: ASSPA 71, 1988, 271-273; 72, 1989, 281-285; 77, 1994, 148-152; 82, 1999, 294-296.
Fouille programmée. Surface de fouille environ 1500 m². Complexe thermal. Habitat. Installation artisanale.

L'Institut d'Archéologie et d'Histoire Ancienne de l'Université de Lausanne a mené une campagne de fouille à l'ouest du complexe thermal exploré en 1998 (fig. 29). Le plan du bâtiment, désormais connu dans sa totalité, comprend six salles chauffées par hypocauste, une piscine d'eau chaude, un ou deux bassins d'eau froide ainsi qu'un réservoir d'eau destiné à la piscine et vraisemblablement alimenté par une canalisation souterraine. À l'angle sud-ouest du bâtiment, deux contreforts massifs témoignent de la hauteur très importante de la façade. Le complexe thermal est bordé au nord par une série de pièces ouvrant sur un couloir. La dernière pièce à l'extrémité occidentale (L 191), munie d'un sol de terrazzo, a subi des transformations peut-être liées à des réaménagements dans les bains.
À l'ouest du bâtiment thermal s'ouvre une cour de service (L 192) permettant d'amener dans le local de chauffe occidental (L 163) le combustible nécessaire aux hypocaustes. C'est dans cette cour que l'on rejetait également les cendres et autres déchets provenant du curage du local de chauffe. Quatre canalisations d'adduction d'eau ont été repérées à proximité des bâtiments; deux d'entre elles ont été totalement récupérées, les deux autres, en bois, ne subsistent que sous la forme de traces argileuses.
La cour de service sépare les thermes d'un nouvel édifice long de 50 m et large d'au moins 15 m, composé d'une série de pièces d'habitation de module presque identique (environ 5 m de côté) et d'un local de 25 m² environ (L 182). Ce dernier, qui a livré des traces de cloisons en terre et en bois détruites par un incendie, peut être interprété comme un petit atelier de réparation. Une grande aire de chauffe en dalles de terre cuite se trouve au centre du local, à côté d'un bloc muni d'une crapaudine, que la présence de battitures de métal permet d'interpréter comme la base d'une enclume. Le mobilier métallique très important retrouvé dans le local (outils, éléments de char) confirme cette hypothèse. L'abondant matériel céramique et numismatique montre que ce secteur a été occupé dès la fin du 2e s. ap. J.-C. jusqu'à la fin du 3e s., puis subit vraisemblablement des remaniements importants durant l'Antiquité tardive.

Datation: archéologique. 2e-4e s. ap. J.-C.
IAHA Lausanne, J. Monnier.