CN 1184, 556 700/187 300. Altitude 482 m.
Date des sondages et de la fouille: mi-octobre à décembre 2005.
Références bibliographiques: ASSPA 85, 2002, 292s.; CAF 4, 2002, 63.
Sondages et fouille de sauvetage programmés (construction d'une halle de stockage). Surface des sondages env. 54000 m², de la fouille env. 335 m².
Nécropole et habitat?

Un nouveau et vaste projet de construction dans la zone industrielle de la commune de Sévaz a obligé le SAEF à réaliser une campagne complémentaire de sondages mécaniques dans ce secteur qui avait déjà partiellement fait l'objet de recherches en 2001. Contrairement à notre attente, ces nouvelles investigations n'ont permis la découverte d'aucun nouveau site; seules quelques structures de combustion apparemment isolées et un empierrement manifestement récent ont été mis au jour.
Notre attention s'est alors portée sur l'exploration de l'un des deux sites découverts en 2001, menacé de destruction intégrale par le nouveau projet. L'ouverture d'une surface de 335 m² et la réalisation d'une série de sondages complémentaires ont permis de confirmer la vocation funéraire d'au moins l'une des deux occupations qui se sont manifestement succédé sur le site. Deux tombes à incinération en fosse renfermant notamment des esquilles d'os brûlés et des petits fragments de bronze ont en effet été repérées. A proximité immédiate de ces sépultures, plusieurs structures et anomalies (petits empierrements avec tessons de céramique, foyers en cuvette, concentration de fragments de galets éclatés au feu, etc.) ont également été documentées.
Parmi les autres éléments remarquables, on mentionnera en particulier un gros bloc en granitoïde de Vallorcine couché sur le côté (0.90 × 0.50 × 0.40 m), dont la forme rappelle plus ou moins celle des menhirs. Portant les négatifs de plusieurs enlèvements, il semble avoir été dressé verticalement à un certain moment, comme l'atteste la découverte d'une petite fosse d'implantation. L'hypothèse d'une pierre de marquage d'une zone à vocation sépulcrale nous paraît archéologiquement la plus acceptable.
L'identification de tessons de céramique appartenant d'une part à une phase ancienne de la période hallstattienne, d'autre part à une période nettement plus récente (LTD) pose, dans l'état actuel des recherches, des problèmes d'attribution chronologique des différentes structures reconnues. Les résultats de la fouille en laboratoire des structures prélevées et de datations radiocarbones devraient permettre d'apporter un certain nombre de réponses à nos interrogations.

Prélèvements: Tombe en bloc pour fouille en laboratoire; sédiments pour étude carpologique; charbons de bois pour C14.
Datation: archéologique. HaC/D1(?); La Tène sous réserve.
SAEF, H. Vigneau et M. Mauvilly.