CN 1203, 539 834/180 241. Altitude, env. 438 m.
Date des fouilles: 16.-31.1.2003.
Surveillance d'un terrassement sur une surface de 2700 m². Surface de la fouille 20 m².
Site nouveau.
Four à tuiles. Habitat.
Des travaux de terrassement liés à la construction d'un vaste complexe immobilier de 2700 m², effectués sous surveillance archéologique, ont permis de mettre au jour un établissement du Bz C2/D1 et du Ha A2-B1, scellé par une couche d'occupation romaine constituée d'un limon argileux beige jaune homogène et compacte. Diverses structures (drains, empierrements, foyer) étaient associées à ce niveau.
Un four à tuiles a en outre été mis au jour dans l'angle nord-ouest de la parcelle. Il n'était probablement pas isolé, dans la mesure où un carottage effectué à 6 m au nord de cette structure a révélé, approximativement à la même altitude, de nombreux fragments de terres. Le four se présente sous la forme d'un quadrilatère de 5 m de longueur pour au moins 3.60 m de largeur, délimité par un mur de blocs de calcaire non maçonnés entourant une chambre de chauffe de 3 × min. 2.70 m (fig. 44). Cette dernière est compartimentée par au moins cinq paires de murets parallèles (120 x 30 x 60 cm) constitués de dalles de terre cuite de 60 x 30 x 5 cm, liées par un mélange d'argile et de graviers. Le fond de la chambre descend en pente douce des bords vers le centre. Espacés de 30 cm, les murets sont reliés deux par deux par une voûte plein cintre d'une portée de 60 cm, construite à l'aide d'éléments de récupération divers (pilettes, imbrices, tubuli, tegulae, dalles). Des aménagements constitués de fragments de dalles de terre cuite et destinés à étayer les murets et/ou à soutenir la sole ont été mis au jour entre certains d'entre eux. Ils n'atteignent pas le fond de la chambre de chauffe afin de laisser passer la chaleur. La sole n'a pu être observée que dans la partie sud du four. D'une épaisseur d'environ 20 cm, elle est constituée de dalles de terre cuite de min. 20 x 30 cm. Sa surface fortement morcelée présente l'aspect d'une carapace de tortue, dans laquelle trois carneaux de 5 cm de diamètre, espacés de 15 cm, ont été mis en évidence. L'alandier, situé hors emprise, n'a pas pu être fouillé.
Lors de la vidange de la chambre de chauffe, une masse compacte d'éléments de voûtes et de murets déformés et partiellement vitrifiés a été dégagée. De nombreux ratés de cuisson appartenant à la dernière fournée (tuiles collées les unes aux autres et déformées) ayant également été mis au jour, il est très probable que le four ait été abandonné suite à son effondrement, vraisemblablement dû à de trop nombreuses utilisations. Une importante rubéfaction du terrain encaissant, cuit sur environ 30 cm d'épaisseur, atteste en effet d'une durée d'utilisation relativement longue ou de très fortes montées en température lors des cuissons. Le comblement de la chambre de chauffe a également livré un aes III probablement frappé au nom de Valentinien I par l'atelier d'Arles (364-367), qui fournit un terminus post quem pour l'abandon de cette structure.
L'emplacement choisi pour l'édification de ce four répond à tous les critères requis pour ce type de production. Il est en effet implanté sur un niveau d'argile qui a probablement fourni une partie du matériau utilisé pour le façonnage des tuiles et des dalles retrouvées parmi les ratés de cuisson. Ces éléments présentent une pâte de couleur beige saumon clair et sont associés à des productions issues d'autres types d'argile (pâtes orangées ou rouge vif), dont l'un pourrait provenir d'un banc situé à 250 m à l'est. Le four est également très proche de la source de combustible que constituent les collines boisées avoisinantes et de la rivière du Buron qui a probablement alimenté la manufacture en eau et qui a peut-être été utilisée pour écouler sa production. La production était peut-être destinée aux thermes romains, situés à seulement 200 m à l'ouest, ou à la construction du castrum, édifié 700 m à l'ouest à partir de 325 apr. J.-C. Des analyses minéralogiques ou chimiques permettraient certainement de vérifier cette hypothèse.
Matériel archéologique: céramique, bronze, faune, tegulae, imbrices, monnaie.
Datation: archéologique. Âge du Bronze; Époque romaine.
Archeodunum S.A., Gollion, F. Menna et A. Schopfer.
Yverdon-les-Bains VD, Les Bains
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Detail des Fundberichts
Gemeinde
Yverdon-les-Bains
Kanton
VD
Ort
Les Bains
Koordinaten
E 2539834, N 1180241
Höhe
438 m
Signatur Fundstelle Kanton
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Signatur Ereignis Kanton
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Neue Fundstelle
Ja
Probenentnahmen
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Analysen
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Institution
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Datum der Fundmeldung
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Oberfläche (m2)
2700 m2
Datum Beginn
16 Januar 2003
Datum Ende
31 Januar 2003
Datierungsmethoden
Archäologisch
Autor*in
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Publikationsjahr
2004
Epoche
Römisches Reich, Bronzezeit
Art der Fundstelle
Siedlung, Handwerk/Gewerbe/Industrie (Keramikwerkstätte)
Art der Untersuchung
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Archäologische Funde
Keramik, Metall, organisches Material, Stein (architektonisches Element), Metall (Münze(n)/Medaillen)
Knochen
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Botanische Funde
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