CN 1243, 2538398/1152920. Altitude env. 540 m.
Dates des fouilles: dès le 6.7.2015 (discontinu).
Site connu.
Fouille programmée (rénovation de l'enveloppe extérieure du château et de son intérieur). Surface de la fouille 250 m². Habitat. Fortification médiévale.

Dans le cadre des travaux de rénovation du château, d'importants vestiges ont été mis au jour dans les tranchées de drainage et de canalisation ouvertes sur tout le pourtour de l'édifice ainsi que dans les caves. Au niveau de l'esplanade, le mur d'enceinte occidental du château a été découvert. Il délimitait une cour attestée par les anciens plans et dont le niveau de marche se situait à peu près à la même altitude que l'actuelle place du Château. Du côté cour, le parement du mur d'enceinte était entièrement en briques, tandis que l'autre face, en moellons de molasse, était renforcée par des piliers engagés qui devaient soutenir le sous-sol voûté d'un bâtiment. Ce dernier protégeait la tête du pont, par lequel on franchissait la cour (fossé) et accédait à la porte monumentale de la tour. Le mur nord de ce bâtiment de garde correspond à l'actuel mur de l'esplanade (soubassement en brique), l'angle nord-ouest au contrefort. Sa façade occidentale a été localisée dans un sondage: la maçonnerie est adossée, du côté sud, à deux murs plus anciens. Les vestiges du mur d'enceinte et du bâtiment de garde sont très bien conservés et affleurent à une trentaine de centimètres de la surface de l'esplanade.
Dans les tranchées ouvertes le long des façades nord et sud de la tour, aucune couche archéologique n'était conservée. Dans la rue de la Barre, une épaisse maçonnerie disposée perpendiculairement à la tour est cependant apparue à 3 m de l'angle nord-est du château. Doté d'un parement nord en blocs de molasse équarris et construit sur l'arrière contre le substrat molassique affleurant au moins 1.50 m plus haut, ce mur fortement arasé devait anciennement barrer le passage et faire partie des fortifications protégeant l'entrée aux caves.
A l'intérieur du donjon, dans la cave nord, deux balanciers utilisés pour la frappe de la monnaie ont été mis au jour, quelque trente centimètres sous la dalle en béton du sol (fig. 60). Ils sont mentionnés sur un plan de Perregaux daté de 1811. Le premier est qualifié d'« ancien » sur ce relevé qui décrit le projet du nouveau balancier disposé en face d'une fenêtre à agrandir en façade nord. Tous deux ont été désaffectés et enfouis avant 1893, date à laquelle la cave avait une autre affectation. La découverte de tels aménagements étant rare, une mise en valeur a été prévue.
Dans la cave sud, seule une citerne carrée (1.50 m de côté) est apparue dans l'angle sud-ouest. Sa partie supérieure est constituée d'une maçonnerie au parement en brique; sa partie inférieure est taillée dans le substrat molassique.

Datation: archéologique. fin 14e; début 16e; 18e; début 19e s.
Bureau d'archéologie TERA Sàrl, A. Antonini.