CN 1243, 2535 614/1152230. Altitude moyenne: 383 m.
Dates de fouilles: 8.4.2019-en cours.
Références bibliographiques: P. Chambon/P. Moinat, Les cistes de Chamblandes et la place des coffres dans les pratiques funéraires du Néolithique moyen occidental: actes du colloque de Lausanne 12 et 13 mai 2006. CAR 110, Lausanne 2007; P. Moinat/M. David Elbiali, Défunts, bûchers et céramiques: la nécropole de Lausanne-Vidy (VD) et les pratiques funéraires sur le Plateau suisse du XIᵉ au VIIIᵉ s. av. J.C. CAR 93, Lausanne 2003; S. Berti Rossi/C. May Castella, La fouille de Vidy « Chavannes 11 » 1989-1990. Trois siècles d'histoire à Lousonna. Archéologie, architecture et urbanisme. Lousonna 8. CAR 102, Lausanne 2005.
Fouille préventive (construction d'un immeuble et d'un parking souterrain).
Surface de la fouille 1000 m²

La fouille est située au centre-ouest du vicus de Lousonna, dans un secteur exploré depuis les années 1930. Les premiers vestiges sont des artefacts en silex et des fragments de céramique découverts au sommet de la terrasse lacustre, en lien avec des foyers aménagés. Au moins deux inhumations en coffre de dalles implantées à ce niveau marquent l'extension de la grande nécropole du Néolithique moyen attestée à l'est de l'aire de fouille.
Le site funéraire du Bronze final est matérialisé par un petit enclos fossoyé entourant un dépôt de faune et de céramique, ainsi qu'un tumulus de 30 m de diamètre abritant une tombe à crémation (fig. 9). Le fossé extérieur de la structure est comblé vers le milieu du 1ᵉʳ siècle av. J.-C. par des dépôts particuliers d'amphores, de céramique, d'armement, d'ossements humains et animaux. La complexité des réaménagements autour du monument funéraire évoque un lieu de mémoire encore fréquenté à la fin du second âge du Fer, contemporain de la fondation de l'établissement antique.
Les premiers états du vicus sont marqués par des constructions en terre et bois datées de la seconde moitié du 1ᵉʳ siècle av. J.-C., formant la trame orientale d'un îlot occupé jusqu'au 3ᵉ siècle ap. J.-C. L'habitat du Haut-Empire est caractérisé par des espaces couverts, des cours, des ateliers, des structures de stockage, des niveaux de voirie et des aménagements hydrauliques. L'élément le plus récent est un four à chaux implanté dans la démolition des bâtiments antiques.

Datation: archéologique. Néolithique (habitat, nécropole) ; Bronze final (tumulus) ; La Tène finale (cultuel) ; Époque romaine (habitat, artisanat, voirie).
Archeodunum SA, Gollion, R. Guichon, A. Dorthe et S. Thorimbert.